Var-Matin (La Seyne / Sanary)

«Un endroit où se cacher?»

L’expert Stéphane Boudin-Lestienne, l’un des commissair­es de l’exposition “Jean Cocteau et les Noailles”

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Tout est donc parti d’une lettre ?

Lorsque qu’avec Alexandre Mare, nous avons préparé en  l’exposition Jean Cocteau et les Noailles ,àla bibliothèq­ue historique de la ville de Paris, légataire du fond Cocteau, nous avons découvert une lettre étonnante…

Que disait-elle ?

Écrite en janvier  par Charles de Noailles à Jean Cocteau, elle lui annonce qu’ils allaient vivre « dans le même pays ». Avec la mention « Saint-Mandrier : acheté, payé ». Nous avons demandé à Gérard Jamin, spécialist­e des quartiers de La Seyne, d’enquêter.

En quoi cette découverte est-elle importante ?

Elle est d’abord illustratr­ice de l’action de mécénat des Noailles. La maison de Saint-Mandrier qu’ils ont payée en tout   francs de l’époque n’est pas un petit achat. Même si pour la famille, qui pouvait dépenser la même somme pour une soirée, ce n’est pas grandchose.

Que dit-elle sur Cocteau ?

À un moment donné, Jean Cocteau a manifesté l’envie de vivre dans un endroit très reculé et a trouvé l’emplacemen­t idéal à Saint-Mandrier. Cela illustre une autre facette du personnage qui gagne en authentici­té. Avec une hypothèse sous jacente : Saint-Mandrier est l’endroit où l’on va se cacher…

La maison n’abriterait­elle pas une fresque ?

C’est peu probable. Jean Cocteau ne dessinait des fresques que dans des endroits un peu prestigieu­x où il était accueilli…

Pourquoi a-t-il vendu cette maison ?

En octobre , suite à des problèmes de voisinage insolubles avec une famille de pêcheurs, locataire du rez-dechaussée, il revend   francs sa maison qu’il n’occupe plus.

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