Ingérence russe à la présidentielle : l’ex-chef de campagne de Donald Trump inculpé
Le procureur spécial enquêtant sur l’ingérence russe dans la présidentielle américaine a mis en accusation, hier, trois membres de l’équipe de campagne de Donald Trump, dont son ex-directeur Paul Manafort et un conseiller ayant menti sur ses contacts avec Moscou. Ces premières poursuites pénales marquent une accélération dans ces investigations qui empoisonnent la présidence. L’acte d’inculpation de M. Manafort, signé par Robert Mueller, ne suggère toutefois pas de collusion entre l’équipe du candidat républicain et les autorités russes qui aurait pu fausser l’élection présidentielle de 2016. Paul Manafort, en compagnie de son associé Richard Gates, fait l’objet de douze chefs d’inculpation, parmi lesquels complot contre les Etats-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l’étranger, a annoncé le porte-parole de M. Mueller.
« Aucune collusion »
Réagissant sur Twitter, M. Trump a affirmé que les faits reprochés à M. Manafort remontaient à « des années ». «Iln’y a aucune collusion ! », a-t-il également écrit. M. Manafort avait rejoint l’équipe de campagne du milliardaire républicain en mars 2016, avant d’être contraint de démissionner quelques mois après. « Pourquoi Hillary la crapule et les démocrates ne sont-ils pas visés ????? », a ajouté le président américain. Dans une initiative judiciaire distincte mais s’inscrivant dans cette même enquête ultrasensible, George Papadopoulos a été mis en accusation et a plaidé coupable d’avoir menti aux enquêteurs du FBI, a annoncé, hier, M. Mueller. M. Papadopoulos, qui était chargé des questions de politique étrangère au sein de l’équipe de campagne, a par ses fausses déclarations « entravé l’enquête en cours du FBI sur l’existence de liens ou de coordination éventuels entre des personnes associées à la campagne et le gouvernement russe pour interférer dans l’élection présidentielle de 2016 », souligne l’acte signé par le procureur.