GRAND PRIX DE FRANCE L’association Passion Circuit en pole position
Samedi soir, ces quelque 140 mordus de F1 auraient pu choisir l’option télé-canapé-pizza. Pour suivre dans l’arène de Mexico la chevauchée fantastique d’un Sebastian Vettel s’adjugeant de justesse le « chrono-maître » des qualifications aux dépens de Max Verstappen. En membres fidèles, elles et ils ont préféré répondre à l’appel de Passion Circuit. Sans hésitation aucune. Bonne pioche, puisque l’association des défenseurs du Paul-Ricard fondée en 2009 proposait un menu alléchant autant que vrombissant. Histoire de commencer à célébrer comme il se doit le très attendu retour du Grand Prix de France en terre varoise le 24 juin 2018, la conviviale réunion organisée dans la salle du restaurant panoramique a permis aux jeunes et moins jeunes de faire une longue marche arrière.
Dans le sillage de Stewart
D’abord en dévorant des yeux Weekend of a champion, le documentaire captivant signé Roman Polanski. Une immersion en apnée dans le sillage de Jackie Stewart lorsque celui-ci surfa au sommet de son art sur le toboggan détrempé du GP de Monaco 1971. Pile six semaines avant de remporter l’édition inaugurale au Castellet... Ensuite en dégustant les souvenirs servis en mode rafale par les invités d’honneur du dîner-débat, François Chevalier, Patrick Tambay, Jean-Pierre Jarier, Gérard Larrousse et François Mazet. L’occasion de croiser un mécano nommé Guy Ligier en délicatesse avec un moteur V8 Cosworth capricieux (Mazet). Mais aussi de percer le secret de la pointe de vitesse record - 346 km/h ! - établie par la Ferrari 126 C2 Turbo numéro 27 en 1982 dans la ligne droite du Mistral (Tambay). Ou encore de comprendre pourquoi le fameux sobriquet « Godasse de plomb » a été si injustement attribué à un pilote toujours très précautionneux avec la pédale de droite (Jarier)... Autant de friandises qui donnent envie de remettre le couvert le plus vite possible. « Une seconde soirée consacrée au Grand Prix de France est prévue après le break hivernal », promet JeanClaude Marconcini, maître d’oeuvre désireux de réunir alors en pole position certains artisans de la future renaissance, tels Christian Estrosi, Stéphane Clair et Jean Alesi.
« D’abord se faire plaisir »
« Avec son moteur atmo rageur, son côté viril, la 306 Maxi était déjà grisante à piloter », clame-t-il. « Ainsi affûtée, elle devrait être encore plus performante. J’ai eu l’occasion de suivre le travail de l’équipe étape par étape. Ils ont mis beaucoup de coeur à l’ouvrage pour en faire une véritable pièce d’orfèvrerie. Bravo ! Maintenant, à moi de les récompenser avec un beau résultat, même si l’objectif, dans ces épreuves spéciales magnifiques, sera d’abord de se faire plaisir devant un public toujours présent en masse. » Le chouchou des spectateurs pourra-t-il célébrer au champagne de la victoire le