Adieu, cher hasard...
Dommage que les universités en reviennent à la sélection car le tirage au sort était davantage garant de l’égalité des chances tant souhaitée par la majorité des cancres ! D’ailleurs, la méthode n’avait-elle pas fait ses preuves entre et lorsqu’à la diligence des maires, une main innocente se chargeait de choisir « les mauvais numéros ». C’est-à-dire en laissant au seul hasard la responsabilité de désigner parmi les conscrits ceux qui devraient effectuer pendant cinq ans leur service militaire. Dommage également que la possibilité des jeunes nantis de se louer un remplaçant n’ait pas été reprise par la société civile ! Le retour de la sélection avec ses injustices et surtout sa vocation à encourager les forts en thème au lieu de venir au secours des faibles en version va continuer à privilégier les brillants sujets au risque de gâcher complètement l’existence des autres. Nul doute que le tirage au sort des préfets, des sous-préfets, des trésoriers-payeurs généraux ainsi que des directeurs d’administration centrale aurait parachevé le caractère ludique d’une démocratie où, compte tenu des incompétences des instituts de sondage, les bulletins de vote font déjà figure de pochettes-surprises. Sans parler des rencontres amoureuses, des mariages et de la procréation qui obéissent à peu de règles et se passent le plus souvent d’organisation.