Des cambrioleurs hyperactifs écumaient la région de Fayence
Près de vingt-cinq cambriolages ou tentatives, perpétrés en octobre et novembre 2016, dans des villas de la région de Fayence et de Mouans-Sartoux. Le trio qui comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Draguignan n’avait pas chômé. Le mode opératoire était toujours le même. D’abord neutraliser l’alarme ou les caméras de surveillance, puis fracturer la porte avec un pied-debiche ou une pioche, pour rafler prioritairement les bijoux, le matériel multimédia, les sacs et vêtements de marques.
Un trio azuréen
Dans le box, Lakhdar Mansouri, Sébastien Chiarelli et Anthony Herrou, trois trentenaires domiciliés dans les Alpes-Maritimes, ont reconnu pour l’essentiel ces cambriolages en réunion, deux d’entre eux étant en état de récidive. Les gendarmes avaient pu remonter jusqu’à eux grâce à un témoignage et à quelques images vidéo, indiquant que le trio, dissimulé par des capuches, se déplaçait dans uneBMWvolée à Sainte-Maxime. Ce véhicule avait été retrouvé sur un parking de Saint-Cézaire. Les empreintes génétiques relevées à l’intérieur avaient conduitàLakhdar Mansouri et Sébastien Chiarelli. Leur téléphonie avait montré qu’ils avaient des liens fréquents, ainsi qu’avec Anthony Herrou, déjà connu pour de nombreux vols.
Des indemnisations lourdes
Ils pouvaient être impliqués dans trente-cinqcambriolages. Les gendar- mes ont fait un gros travail de tri. Les perquisitions menées chez eux ont permis de retrouver plusieurs des objets volés aux vingt-cinq victimes qui se sont portées parties civiles. A l’audience Lakhdar Mansouri a reconnu la plupart des faits qui lui étaient reprochés, expliquant qu’il s’était trouvé sans emploi en sortant de prison. Pour son ex-relation de cellule, Anthony Herrou, c’était une dette de cocaïne qui l’avait conduit à récidiver: « Mais ce ne sont que des vols, je n’ai tué personne. » Après avoir nié, Sébastien Chiarelli, confronté à la preuve ADN, a passé des aveux. « Ce sont toujours les trois mêmes, a constaté le procureur Stéphanie Félix. La multiplicité des vols en peu de temps montre leur ancrage dans la délinquance. » Elle a euune pensée pour les victimes de ces vols « d’objets souvent à forte valeur sentimentale, irremplaçables » . La défense a demandé la confusion de la sanction avec une précédente peine infligée en août dernier par le tribunal correctionnel de Grasse, pour des faits commis dans le même contexte. Lakhdar Mansouri et Anthony Herrou ont été condamnés à trois ans d’emprisonnement, et Sébastien Chiarelli à deux ans, au bénéfice d’un casier judiciaire plus léger. Ils devront rembourser près de 100000€ aux victimes.