Les menottes se font attendre
« C’est un problème local. » Voilà de prime abord la réponse obtenue auprès du service de communication de la police nationale. Avant de préciser, quelques heures plus tard, que « le dossier est suivi »etque« les menottes vont partir » – du service central. Depuis 2014, un service achat commun aux forces de l’ordre gère, au niveau national, « le recueil des besoins, la conception, l’achat et la mise à disposition des équipements et moyens techniques ». Le Saelsi, le service de l’achat, des équipements et de la logistique de la sécurité intérieure, commande et livre tout ce qu’utilise un policier. De son pantalon aux cartouches de son arme à feu, de son gilet pare-balles à ses ramettes de papier. Le service communication du Saelsi a finalement livré plus d’explications sur cette pénurie varoise, en reconnaissant que d’autres commandes sont en cours.
« Il n’y a pas de sujet budgétaire sur ce type de matériel »
« La commande de la DDSP du Var [direction départementale de la sécurité publique] est prête. Je vous confirme que les 160 paires sont prêtes et vont être livrées .» Comment expliquer que des policiers se retrouvent sur le terrain, sans cet équipement de base ? « Il y a eu un problème », reconnaît le Saelsi. Mais pas à leur niveau. « L’expression des besoins a mis un peu de temps à remonter vers la centrale [la direction centrale de la police nationale]. » Le service centralisé réfute l’idée qu’il faille attendre une commande à l’échelle nationale pour lancer un marché. « En cas de besoin, on peut faire des commandes par DDSP », donc à l’échelle départementale. Le Saelsi reconnaît que « la situation n’est pas normale », mais assure que ce n’est pas une question budgétaire. «Il n’y a pas de sujet budgétaire sur ce type de matériel là .» Et peut-être pour finir de rassurer – ou d’agacer – les policiers varois concernés, « on a des centaines de menottes disponibles dans nos ateliers logistiques ». Concrètement, le Saelsi promet que les menottes seront à disposition à partir du début de la semaine prochaine. Il suffisait presque de demander...