Sans Zazai, aïe aïe aïe !
Plus mauvaise attaque du championnat, Toulon/Saint-Cyr devra faire sans sa meilleure buteuse ce soir chez le promu Bourg-de-Péage. Attention, danger...
Elles n’avaient certainement pas besoin de ça. Ça ? La fracture des deuxièmes métacarpes de l’auriculaire et de l’annulaire de la main droite de Sabrina Zazai. Une blessure survenue mardi soir à l’entraînement et qui privera l’ailière droite de compétition pour six à huit semaines. Et donc du déplacement ce soir (20 h 30) à Bourg-de-Péage. En l’occurrence, la blessure fait partie prenante de la vie du sportif. Mais quand elle touche la meilleure réalisatrice du club toulonnais (38 buts, soit 4,2 par match), cela devient encore plus handicapant. D’autant plus quand l’attaque peine à trouver la faille (22,7 buts par match) et que les défaites s’enchaînent...
Être efficace face aux gardiennes
Pourtant, pour pallier le forfait de Zazai, des solutions existent. Tandjan, Catani, Kramer et consorts peuvent noircir la feuille de match. Mais pas seulement. Les entraînements de cette semaine ont ainsi mis l’accent sur le travail en supériorité numérique, l’un des points noirs de la défaite face à Nice (2227) la semaine dernière (un but marqué en huit minutes à six contre cinq joueuses de champ). De même, il faudra être à 100 %, ou pas loin, lors des duels face aux gardiennes. Les ailières sont prévenues, les contre-attaques devront aller au fond. De même sur attaque placée. « Nous n’avons pas de marge, reconnaît le manager Thierry Vincent. Nous devons être efficaces pour espérer l’emporter. Le tout sans trois titulaires (Jurisic, Vetkova, Zazai) et une joueuse d’expérience (Gaudefroy, qui s’est donné une entorse à la cheville à l’entraînement). » Dans son malheur, le TSCV a la chance d’affronter ce soir la plus mauvaise défense du championnat (lire ci-contre). Bourg-de-Péage laisse beaucoup d’espaces à ses adversaires, privilégiant le jeu rapide et la prise de risque. Aux Varoises, qui ne partiront qu’à treize et avec l’esprit commando, d’en profiter. Car comme souvent ces dernières années, Toulon/SaintCyr abat une énième fois sa dernière carte. « C’est, selon moi, la dernière opportunité pour pouvoir continuer à espérer jouer les play-offs, poursuit le manager. Le groupe, dans le passé, m’a semblé plus affecté par les blessures et l’environnement. Là, il y a un bon état d’esprit. Bon, s’il y a défaite demain (ce soir, Ndlr), je ne sais pas si ça va durer... » Une défaite mettrait en effet les ReBelles dans une position très inconfortable. Une victoire, en revanche, leur permettrait d’envisager la fin de l’année avec optimisme, avec la réception de Fleury (vendredi 10 à 20 h 30) et un déplacement à Narbonne (N2) en coupe de France le 18. Mais pour cela, il faudra marquer, et sans doute plus que 22 buts...