Leurs missions vont évoluer
Le projet de « police de sécurité du quotidien » voulu par Emmanuel Macron est encore flou. Une phase de concertation, à l’échelle du Var, a été ouverte hier à Toulon.
Comment vont évoluer les conditions de travail des quelque 2 200 policiers et gendarmes au service de la sécurité de la population dans le Var? Un certain flou règne autour du projet de police de sécurité du quotidien (PSQ) annoncé par Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur (lire par ailleurs). Le représentant de l’État dans le Var – comme tous les préfets – a été chargé par le gouvernement de piloter une phase de concertation pour dégager « un constat et des propositions axés sur les réalités de terrain ». À la différence de la police de proximité «qui était une doctrine globale », il s’agit de dégager des pistes pour « des modalités d’action en fonction du milieu d’intervention des forces de l’ordre ». Une forme de police sur mesure. Fonctionnaires et militaires seront consultés, notamment à travers un questionnaire individuel et des réunions. «C’est un assez gros boulot, c’est ce qui m’occupera beaucoup jusqu’au milieu du mois de décembre », indique le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine. Le coup d’envoi de ce marathon de la consultation a été donné hier à l’occasion d’une visite du préfet à l’hôtel de police à Toulon. Jean-Luc Videlaine y a notamment rencontré les organisations syndicales représentatives lors d’une réunion, à huis clos, de plus de deux heures (lire par ailleurs). Il a annoncé qu’il se rendra prochainement dans les commissariats d’Hyères et de Fréjus, mais aussi à une commission de consultation réunie par le commandant de groupement de gendarmerie du Var. Les sous-préfets d’arrondissement (Brignoles et Draguignan) seront également amenés à aller à la rencontre des forces de l’ordre dans leur territoire.
La Seyne-sur-Mer candidate
Et d’annoncer également des contacts avec les partenaires des forces de sécurité : syndicats de police municipale, bailleurs sociaux, transporteurs, élus locaux… Les autorités judiciaires sont également associées à la réflexion, notamment sur la question de l’allégement des procédures, réclamées de longue date par les policiers. Une réunion avec le parquet de Toulon est prévue pour le 16 novembre. Le préfet devra rendre un rapport autour du 15 décembre. Même si, selon Henri Castets, directeur départemental de la sécurité publique, « on n’est pas certain qu’une circonscription du Var sera retenue» pour l’expérimentation de la PSQ dès janvier 2018. Quinze sites seront désignés à la fin de l’année. À ce jour, La Seyne-sur-Mer est l’unique ville candidate dans le département.