Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Jérémy Ferrari sans pitié, le  au théâtre Galli

Humour noir et provoc’ seront au menu du deuxième spectacle de l’humoriste Jérémy Ferrari, “Vends deux-pièces à Beyrouth”. Il sera sur la scène de Galli mercredi 15 novembre

- PROPOS RECUEILLIS PAR J.-C. MARCELLI.

Attention, ça va grincer des dents… Oui, mercredi 15 novembre, sur la scène du théâtre Galli, à Sanary, il n’y a pas que les zygomatiqu­es qui vont morfler. Car avec Jérémy Ferrari, c’est l’humour noir, la provoc’, même, qui seront à l’ordre du soir. «J’ai été bercé par Desproges et Coluche », avoue le trentenair­e banlieusar­d (de Charlevill­e-Mézières). Le titre du spectacle se suffit d’ailleurs à lui-même: “Vends deux-pièces à Beyrouth”. On parle donc de tout ce qui peut fâcher : la guerre, la religion, les ONG, les marchands d’armes, entre autres. Le tout avec le sourire, narquois, en bandoulièr­e. Mais avant cela, interview à grande vitesse avec un Ferrari pas du tout sur les freins…

Comment se déroule cette tournée ?

On arrive sur la fin, après plus de  dates. On l’a prolongée car il y a eu de la demande et, après les Zénith, on a privilégié des salles et des lieux plus conviviaux, car le spectacle comprend aussi de l’interactio­n avec le public.

On peut dire que ce spectacle est engagé. Vous allez sur des terrains sensibles, brûlants, comme la guerre, la religion…

C’est ça, je m’attaque à des sujets de société chauds, brûlants, où je mets en cause les puissants.

De quels genres ?

Des sociétés d’armement, des ONG, des politiques… Je balaie l’ensemble des grandes puissances. Je sors d’ailleurs des documents que l’on ne sort pas ailleurs !

C’est quasi un travail journalist­ique ? En quelque sorte. Pour élaborer ce spectacle, j’ai par exemple travaillé pendant deux ans avec un prof de géopolitiq­ue. J’ai aussi rencontré des mecs de l’Otan, de l’Onu, des soldats. C’est très documenté.

Cela n’engendre-t-il pas des réactions, voire des menaces ?

Oui, c’est inévitable, ça n’attire pas que de la sympathie. Pour mon premier spectacle, “Hallelujah bordel”, ça allait. Mais cette fois, c’est arrivé. Du coup, par sécurité, j’ai un garde du corps qui m’accompagne sur certains endroits, à certains moments. Mais ça va, je ne tombe surtout pas dans la parano.

D’où vous vient cet attrait pour ce style d’humour ?

Ben je n’ai pas eu le choix, c’est celui qui m’a toujours fait le plus rire. Je suis fils de commerçant, de la France moyenne, et c’est quand même un humour que beaucoup de gens pratiquent. On aime par exemple tous se moquer, voilà, faut le dire. Et surtout, je n’accepte pas la censure, c’est un deal que j’ai avec les gens.

Et vous, qui vous fait rire ?

J’aime beaucoup Eric Antoine, Guillaume Bats, Laura Laune, entre autres. Mais je suis très open de ce côté-là.

Des projets après la tournée ?

Oui, plein. Je prépare par exemple le biopic de Philippe Croizon qui, amputé des quatre membres, a traversé la Manche à la nage. Et je vais aussi mettre en scène son spectacle. Jérémy Ferrari au Théâtre Galli le mercredi  novembre à h. Tarif :  euros. Renseignem­ents au ....

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 ?? (Photo DR) ?? Jérémy Ferrari s’attaque à des sujets “chauds”, “brûlants”, comme il dit. Il s’attaque, entre autre, aux politiques, aux marchands d’armes, aux ONG...
(Photo DR) Jérémy Ferrari s’attaque à des sujets “chauds”, “brûlants”, comme il dit. Il s’attaque, entre autre, aux politiques, aux marchands d’armes, aux ONG...

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