Les syndicats restent perplexes
« Nous n’avons aucun chiffrage, aucun calendrier, aucune annonce de quoi que ce soit.» Jean-Marc Diamante, secrétaire départemental du syndicat Alliance (majoritaire au plan national), est resté sur sa faim, au sortir de la première réunion de concertation avec le préfet, hier. « On a été destinataire d’une plaquette d’informations, mais on ne sait pas comment ça va se passer concrètement.» Même son de cloche du côté du syndicat Unité SGP Police FO (majoritaire au plan départemental). « Il n’y a aucune doctrine d’emploi concernant la mise en place de cette police de sécurité du quotidien », déplore Julien Ventre, secrétaire départemental. « On n’y est pas opposé, mais sans moyens et effectifs supplémentaires, ce sera infaisable », prévient-il. Et de prendre les devants en se prononçant « contre la dissolution de certaines unités pour créer cette PSQ »et « contre l’ajout de nouvelles missions aux services existants ». Parmi les revendications syndicales : la simplification des procédures, l’anonymisation totale de toutes les procédures et plus de décentralisation afin de « donner toute latitude aux directeurs départementaux de la sécurité publique sur les moyens et les budgets ». L’épisode de la pénurie de menottes – dont la gestion est centralisée – dans le Var est dans tous les esprits (lire nos éditions précédentes). « Si cette police de sécurité du quotidien est faite par des énarques, ça ne servira à rien », conclu Julien Ventre.