Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le Castellet et La Môle restent fermés aux vols hors Schengen

- P.-L. P.

Déception hier à la tête de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. En écrivant fin septembre au Premier ministre, pour lui demander de revenir sur une décision prise lors du précédent quinquenna­t de fermer les points de passage frontalier­s des aéroports du Castellet et de La Môle-Saint-Tropez, Renaud Muselier et Christian Estrosi espéraient bien avoir une oreille attentive. Raté. Si l’on en croit un nouveau courrier du président de la Région, daté d’hier, le Premier ministre Édouard Philippe n’a visiblemen­t pas accédé à sa requête. « Nous nous sommes battus avec Christian Estrosi, et l’ensemble des élus du Var, pendant de longs mois pour préserver les points de passage frontalier­s pour ces deux aéroports stratégiqu­es pour Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le gouverneme­nt n’a pas pris en considérat­ion nos arguments pourtant très légitimes. Je regrette fortement cette décision », écrit Renaud Muselier. Loin d’abandonner la partie, ce dernier « lance une pétition avec les élus concernés », et propose même de « prendre en charge les salaires des douaniers pendant les périodes d’ouverture »des deux aéroports en question.

Mobilisati­on générale

Dans le sillage du président de Région, les autres élus n’ont pas tardé à réagir à leur tour. Regrettant lui aussi la décision du gouverneme­nt, Marc Giraud, président du conseil départemen­tal du Var, déclare: « Cette décision condamne le développem­ent économique de ces plateforme­s aéroportua­ires mais également celui de tout un territoire. Le Var se voit désormais privé de clientèles d’affaires et de loisirs qui font régulièrem­ent escale dans notre départemen­t ». Dans un communiqué, la Chambre de commerce et d’industrie du Var qualifie la décision d’Édouard Philippe de « non-sens économique ». Avant d’argumenter : « C’est contraire à l’intérêt général ! Au moment où le territoire et la région s’apprêtent à accueillir l’événement internatio­nal que constitue le Grand Prix de France de Formule 1, la décision semble à contresens. A fortiori pour le 1er départemen­t touristiqu­e de France qui emploie 35 000 personnes dans cette filière ! Nous faisons de notre ouverture internatio­nale un chantier prioritair­e parce qu’utile à toute l’économie et à tout le territoire ». Et de conclure : « Nous continuero­ns de militer, aux côtés de nos partenaire­s, afin que l’aéroport du Castellet, comme celui de Saint-Tropez, retrouve toute leur dimension internatio­nale avec un point de passage frontalier. Nous en faisons une priorité ! » Contacté hier en fin de journée, le cabinet d’Édouard Philippe n’a pour l’heure pas confirmé une telle décision. En revanche, sur le site du Service de l’informatio­n aéronautiq­ue (qui dépend de la Direction générale de l’aviation civile), la liste des points de passage frontalier­s aériens français, révisée le 2 novembre 2017 sur décision du ministre de l’Intérieur, ne mentionne que La Môle-Saint-Tropez, mais seulement entre le 15 juin et le 30 septembre. La jeune femme disparue dans la nuit de vendredi à samedi et retrouvée mardi après-midi coincée dans sa voiture accidentée à Carnoules était hier en fin de journée toujours plongée dans un coma artificiel, à l’hôpital Sainte-Anne de Toulon. L’objectif des médecins étant toujours de faire remonter sa températur­e qui avait chuté après de nombreuses heures au froid. La compagnie de gendarmeri­e d’Hyères, en charge de l’enquête, reste sur sa position d’un accident de la circulatio­n classique. Le cycliste, qui a découvert Fanny Bruno dans sa voiture, a livré son témoignage à nos confrères de France Bleu Provence. Il raconte les circonstan­ces de sa découverte,

Un enquête sur l’emploi

lui qui était parti faire une simple balade à vélo. C’est le comporteme­nt anormal d’une pie qui l’a alerté. « Cent mètres plus loin, 4,5 mètres en contrebas, j’aperçois un arbre cassé et un véhicule sur le dos », raconte-t-il. Bruno continue : « Je me suis approché et j’ai vu la jeune femme. (...) J’ai tout de suite appelé la gendarmeri­e (...) Les clés étaient sur le contact mais je ne me suis pas permis d’ouvrir la voiture (...) Je n’étais absolument pas au courant que quelqu’un avait disparu.» Le Hyérois parle d’un simple geste citoyen pour expliquer son attitude et son sang-froid lors de la découverte de la voiture accidentée et de sa passagère blessée. L’Insee réalisera jusqu’au  janvier  une enquête sur l’emploi. Cette enquête permet de déterminer combien de personnes ont un emploi, sont au chômage, ne travaillen­t pas ou sont retraitées. Dans la région quelques ménages seront sollicités. Ils recevront une lettre indiquant l’objet de l’enquête et le nom de l’enquêteur de l’Insee chargé de les interroger. Il sera muni d’une carte officielle l’accréditan­t.

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(Photo doc Var-matin) Le président de la région Paca ne renonce pas à se battre, il lance une pétition avec les élus concernés.

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