Catalogne: la présidente indépendantiste devant la justice espagnole
La présidente du Parlement de Catalogne, l’indépendantiste Carme Forcadell, a été entendue, hier, par un juge de la Cour suprême qui doit décider de son éventuelle incarcération dans une enquête pour « rébellion » , au moment où plusieurs membres du noyau dur séparatiste sont déjà derrière les barreaux. Carme Forcadell et cinq autres élus étaient convoqués par un juge de la Cour suprême de Madrid, Pablo Llarena. Mme Forcadell, inculpée après la déclaration d’indépendance votée le 27 octobre par le parlement régional, a assuré devant le juge qu’elle n’avait pas, en tant que présidente du Parlement, « la liberté d’interdire un vote », selon un porte-parole de l’élue. C’est Carme Forcadell qui avait compté, un à un, les bulletins des élus ayant voté pour la sécession, 70 sur 135, un fait sans précédent qui a ébranlé l’Espagne et inquiété l’Europe. La Cour, compétente s’agissant de parlementaires, devait décider dans la soirée si elle devait placer en détention provisoire les élus, poursuivis dans le cadre d’une enquête sur de possibles faits de rébellion ou sédition, voire de malversations de fonds, commis en vue de déclarer l’indépendance. S’ils étaient incarcérés ils subiraient le même sort que huit membres du gouvernement séparatiste destitué de l’indépendantiste Carles Puigdemont, qui a lui quitté l’Espagne pour la Belgique avec quatre autres « ministres », visés désormais par un mandat d’arrêt de la justice espagnole.