Fée ou sorcière ?
Dans la sombre affaire de l’énergie d’origine nucléaire, personne n’était donc au courant. Pas les lumières d’EDF ni Hollande au moment de prendre solennellement son engagement de réduction ni Macron qui, dans un premier temps, s’est contenté de recopier les promesses intenables de son prédécesseur. Ni Monsieur Hulot qui n’aurait certainement pas accepté d’interrompre ses longues vacances s’il avait pu préalablement feuilleter le vrai dossier. En fait, la fée électricité est une vieille sorcière, née au XIXe siècle, longtemps écartelée entre la houille blanche et le charbon avant de se faire violer par les atomes. A l’horizon , le ministre de la Transition ratée aura ans et donnera l’exemple en rédigeant dans un bureau éclairé à la chandelle une révocation de l’interdiction du diesel dont il se sera avisé enfin qu’il fonctionne avec des bougies. A cette époque, on aura fait son deuil des éoliennes bannies par l’armée pour ne pas gêner le vol de ses hélicoptères, renoncé au soleil pour des raisons dermatologiques et pris ses distances avec la géothermie tant que Le voyage au centre de la terre demeurera la seule anticipation irréalisée de Jules Verne. Pourtant la solution existait. Au lieu de lâcher les vélos sur l’asphalte, il eut suffi de les redescendre à la cave, comme sous l’Occupation, en demandant aux chômeurs et aux préretraités d’alimenter en pédalant les groupes électrogènes familiaux.