Tout un quartier, en amont à La Londe
Comme au Lavandou voisin, c’est un immense quartier qui sort de terre à La Londe. En août , les élus ont voté unanimement pour le projet urbain Châteauvert qui comptera logements, sur un terrain situé à l’est du centre-ville. À ce moment-là, les terribles inondations de janvier et novembre étaient bien dans tous les esprits. Loin de rajouter au risque, le maire de La Londe défend au contraire que le projet a des avantages sur ce plan-là. « Ce qui est mis en oeuvre au Châteauvert est exemplaire, à mon avis, explique François de Canson. Dans le projet, nous avons mené des études environnementales sur le ruissellement des eaux. Tout a été surdimensionné.» Bassins de rétention et aménagements massifs permettent même de« protéger des lotissements proches et de délester le centre-ville ». Il insiste : « Tout ça est validé par la DDTM [les services de l’État] après des années d’études. On n’est pas parti la fleur au fusil.»
Sujet sensible et réaction mitigée
Le sujet est hypersensible. « Quand vous êtes un maire touché en neuf mois par deux inondations et que c’est votre combat principal, vous ne vous amusez pas à délivrer un permis en zone inondable. » La zone ne l’est pas, elle se situe en amont, presque en hauteur. Mais elle est partie intégrante d’un bassin-versant qui voit converger un peu plus bas, le Pansard et le Maravenne. Un habitant des quartiers proches de la mer, ce sont les plus vulnérables, confie un sentiment mitigé. « On n’a pas calmé le jeu, ni ralenti. On fonce dans l’immobilier. La Londe est en chantier, c’est le choix de la majorité. » À ses yeux, il reste « toujours une épée de Damoclès ».