Var-Matin (La Seyne / Sanary)

COUPE DE FRANCE CADETTES Traverso presque dorée...

- CHRISTOPHE MARTIN

Dernièreme­nt s’est déroulée à Ceyrat, en Auvergne, la coupe de France de judo cadettes. La Hyéroise Eléa Traverso a réalisé un tournoi presque parfait. Seule Varoise à décrocher un podium, la judokate revient avec une médaille d’argent en -63 kg. Cette jeune passionnée mène de front études et passion sportive. Pour Christophe Grandvoine­t, entraîneur du Judo club hyérois, c’est une grande fierté de voir les efforts de sa jeune protégée récompensé­s. Arrivée à l’âge de 5 ans, la jeune fille a gravi pas à pas tous les échelons pour obtenir à 15 ans la ceinture noire. « Déjà en benjamines et minimes, elle gagnait tous ses combats, elle a toujours eu un beau potentiel et un mental de gagnante, explique son coach. En cadettes, elle a continué à truster les podiums varois et régionaux. Ce n’est pas évident, car à cet âge, les adolescent­s ont d’autres priorités. »

« Sans pression »

Pour parvenir à ce niveau, la Hyéroise s’est imposé quatre entraîneme­nts par semaine (deux à Hyères et deux au Pradet). Christophe Grandvoine­t souligne la performanc­e de son élève. « Elle est arrivée en finale d’une poule de 70 judokas Eléa Traverso, parée d’argent, et son entraîneur Christophe Grandvoine­t.

! Elle a failli à la dernière seconde du 8e combat, c’était ser ré. »

Eléa Traverso, quant à elle, est très heureuse de sa place, mais reste réaliste. «À partir des 16es, les combats se jouaient à un rien. L’an dernier, j’avais perdu en 8es. Cette année, c’est presque allé au bout… Finalement, je pensais plus à mes prochains examens, et du coup j’ai abordé la compétitio­n sans pression… » À seulement 16 ans, la vicechampi­onne de France fait preuve d’une maturité étonnante pour son âge. « On m’a proposé d’intégrer un pôle, mais je ne suis pas prête à tout sacrifier et ne faire que ça. Le judo c’est ma passion, mais j’ai besoin de voir d’autres choses. Ça ne m’empêche pas de viser, l’an prochain en juniors, une participat­ion au championna­t de première division. » Enfin, quand on demande quelle est sa botte secrète, son entraîneur est enthousias­te. « C’est un phénomène, quand d’autres judokas ont un grand coup, elle en a trois ou quatre. C’est sa force. » La minote - dont le sourire et la discrétion tranche avec sa déterminat­ion en combats - concède à donner ses spéciaux. «Je suis à l’aise sur Ippon-seoi-nagé comme sur Uchi-mata. Mais lors de la coupe de France, mon coup fort a été la clé de bras au sol. » Une clé qui pourrait lui ouvrir la porte pour continuer à décrocher des podiums.

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