Dans la mêlée avec le RCT!
Big Ben Interactive et le studio français Eko Software s’aventurent sur l’âpre terrain de l’ovalie. Si toutes les phases de jeu ne sont pas parfaites, le titre a de quoi séduire
Le rugby, depuis toujours, fait figure de parent pauvre dans l’univers du jeu vidéo. Quelques titres ont bien tenté de sortir de la mêlée fermée, notamment le Jonah Lomu Challenge. Sans réellement convaincre. Abandonnant le supporter au machouillage en solitaire de son protège-dents... Et voilà subitement que Big Ben Interactive et le studio français Eko Software osent mettre le nez à la fenêtre avec Rugby 18.
Manque de sensations
Ruck, mêlée, alignement en touche, coups de pieds, tout y passe avec une prise en main simple et efficace. Les gros font le job et le gamer se régale. En revanche, à l’arrière, n’attendez pas un éclair. Une chevauchée fantastique. Pour le french flair, l’imagination est bloquée aux vestiaires... Seuls, en fait, les grands classiques du rugby sont respectés à la lettre. Le pilonnage du rideau défensif est la règle. La sensation d’impact en moins.
Le mode My Squad à la hauteur
Quant aux différents modes, Rugby18 assure là encore le minimum syndical. Outre les championnats et match rapide (local ou en ligne), les Carrière et My Squad laissent un peu sur sa faim. Dans le premier nommé, après avoir choisi un championnat et une équipe, une enveloppe vous est octroyée pour monter un roster. Ensuite, à vous de remuer la viande... Dans le second, My Squad, le but est de créer sa dream team et la lancer dans le grand bain du PvP (player versus player). L’opportunité rêvée de composer une armada type pour gravir l’échelle du rugby international. De belle facture ! Mais cet opus 2018, surtout, marquera les esprits - à défaut des corps - avec les droits du Top 14, des championnats Aviva Premiership Rugby, Pro D2 et Pro 14 ainsi que certaines formations nationales (Australie, Angleterre, Fidji, France, Italie, Lions, Nouvelle-Zélande, Écosse, Afrique du Sud, pays de Galles). Petit bémol toutefois, un catalogue de stars encore insuffisant pour voyager au complet. Ce qui, forcément, fait un peu tache... Quant aux commentaires, signés des spécialistes Eric Bayle et Thomas Lombard, ils sont trop souvent à côté de la plaque. Bref, Rugby18 manque encore d’épaisseur. Mais audelà de son contenu perfectible, il a le mérite de se positionner sur une scène où peu de développeurs s’aventurent. Gageons que la prochaine mouture filera cette fois droit à l’essai.
Dossier réalisé par Aurélien Ruesterholz et Raphaël Coiffier