Extraits de la lettre adressée au Président
Les contrats aidés
« Nous nous permettons, sur la question, de contester votre analyse à notre sens trop globalisante. Car, non, très peu de conventions ont été signées avec des collectivités (...) Car, non, votre affirmation selon laquelle très peu de bénéficiaires de ces contrats aidés auraient eu des propositions de formations est erronée (...) Car, non, enfin, on ne peut aborder leur évaluation par le seul prisme de l’insertion vers l’emploi, sans mesurer aussi leur apport structurant à l’offre d’accompagnement social, éducatif, culturel, sportif, de médiation, d’insertion, car ils sont souvent les clefs de voûte des édifices associatifs (...) Il nous semblerait hasardeux de voir disparaître le dispositif de ces contrats aidés tant que d’autres stratégies concourant aux mêmes objectifs ne seront pas mises en place et confortées ».
Le développement durable
« Il nous paraît que nos quartiers urbains fragiles doivent faire l’objet d’attentions toutes particulières en matière de développement durable et soutenable au regard de l’urgence environnementale. Les quartiers prioritaires de la politique de la ville doivent être des laboratoires de la ville durable, et leurs habitants bénéficier, ne serait- ce que pour des raisons économiques, sociales et sanitaires, des meilleures réponses relevant de la transition énergétique ».
Les expérimentations
« Vous avez évoqué votre volonté d’engager des expérimentations sur certains de nos quartiers urbains (...) Si nous comprenons la volonté de tester la faisabilité de telle ou telle réponse avant de la généraliser, nous vous engageons à être attentif à ce que les stratégies expérimentales ne fragilisent pas les actions de l’ensemble des quartiers prioritaires. Aucun des quartiers retenus dans nos communes pour bénéficier de la bienveillance « discriminante » de la puissance publique ne doit voir réduits les moyens spécifiques qui lui sont alloués par les contrats de ville (...) ».
L’urgence
« Nous formulons dans l’urgence le voeu que votre engagement encourageant soit entendu par le gouvernement et la majorité des parlementaires qui ont à arrêter le budget de l’an prochain. Il y a là une urgence extrême au regard du calendrier législatif ».