Menton vend ses biens inutiles
À Menton (près de habitants), le maire LR Jean-Claude Guibal a dû composer avec une diminution de , % de ses dotations entre à . Aux grands maux, les grands remèdes. Pour faire rentrer de l’argent, il a donc mis en oeuvre « une politique active touchant au patrimoine, en vendant certains biens dont nous n’avions plus l’usage ». Comme un peu tout le monde, il s’est également efforcé de serrer les dépenses de fonctionnement, « sans y parvenir totalement, concède-t-il, car nous avons eu 300 000 euros de dépenses imprévues touchant à des mesures de sécurité ». Concrètement, la Ville a ainsi vendu une villa de Garavan que lui avait léguée une vieille dame, des parkings qu’elle possédait dans des résidences ou des terrains inutilisés. « Nous avons aussi porté la majoration de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires de 20 à 30 %, ce qui a généré un gain annuel de 750 000 euros », indique Jean-Claude Guibal. « On fait tout pour maîtriser nos dépenses de fonctionnement, poursuit-il, dont la masse salariale et les heures supplémentaires. On a aussi mutualisé des services entre la Ville, la Communauté d’agglomération, le CCAS et l’Office de tourisme. Globalement, on est parvenu à contenir les effectifs, mais pas totalement la masse salariale. » Trente millions d’investissement sont préservés sur un budget global de cent millions. « Jusqu’à présent, ça tient, conclut le maire de Menton, nous parvenons à mener à bien nos projets importants sans toucher aux impôts. La nécessité de faire des économies nous oblige à réfléchir, à faire preuve d’imagination. C’est intellectuellement stimulant, mais on arrive à l’os.»