Le pape s’engage pour la première journée mondiale des pauvres
Le pape François a convié hier pour un déjeuner au Vatican plusieurs milliers d’exclus, à l’occasion de la première « Journée mondiale des pauvres », appelant les croyants à combattre « l’indifférence » face aux plus démunis. Nous sommes souvent «dans l’idée de n’avoir rien fait de mal et pour cela nous nous (en) contentons, présumant être bons et justes », a déclaré le pape lors d’une messe en la basilique Saint-Pierre à laquelle assistaient quelque nécessiteux. « Mais ne rien faire de mal ne suffit pas. Parce que Dieu n’est pas un contrôleur à la recherche de billets non compostés, il est un Père à la recherche d’enfants à qui confier ses biens et ses projets», a affirmé le pontif argentin. Jorge Bergoglio a ensuite déjeuné en musique avec déshérités dans une salle du Vatican, tandis que autres étaient répartis dans les réfectoires de différentes institutions pontificales. Les convives sont venus d’Italie, mais aussi de France (Paris, Lyon, Nantes, Angers et Beauvais), de Pologne, d’Espagne, de Belgique ou encore du Luxembourg. Des initiatives analogues étaient prévues dans tous les diocèses du monde. « Cette journée, je la vis avec une immense joie, mais nous ne devons pas être aidés un seul jour mais tout au long de l’année », explique Francesco, venu de Sardaigne pour partager le déjeuner avec le pape. « Une journée comme celle-ci donne un peu d’espoir, on espère de bonnes choses pour le futur», ajoute ce quinquagénaire. À l’occasion du déjeuner, l’immense salle Paul VI qui jouxte la basilique vaticane a été aménagée pour recevoir tables rondes, ornées de bouquets, dont chacune pouvait accueillir dix convives. Au menu : gnocchis, bouchées de veau aux légumes, tiramisù, le tout préparé par un chef chargé des repas officiels du Vatican.