À la découverte d’un navire à hydrogène
En escale à La Seyne jusqu’à dimanche, le catamaran 100% autonome en énergie nous a ouvert ses portes. Avec pour objectif de promouvoir ses technologies vertes et futuristes
Ce qui frappe d’abord, sur Energy Observer, c’est son design épuré et son confort apparent. On sent la patte d’un de ses partenaires principaux, en l’occurrence AccorHotels, autant que la volonté de présenter un objet beau, futuriste, qui marquera l’oeil des visiteurs pendant son tour du monde prévu pour six ans et 101 escales (voir nos éditions précédentes). Mais qu’on ne s’y trompe pas: le catamaran, amarré dans les grandes formes de La Seyne jusqu’à dimanche, est davantage là pour « vendre » l’utilisation faite des énergies renouvelables que le confort de ses banquettes. Et tout particulièrement la manière dont est produit et exploité l’hydrogène à bord.
L’électricité produit de l’hydrogène qui produit… de l’électricité
Rappelons que ce serpent de mer des énergies de propulsion « d’avenir » est un gaz qui n’existepas tel quel dans la nature. Il est pourtant au coeur du projet Energy Observer, qui communique énormément sur ce carburant « propre ». Ainsi, quand par une nuit de mer calme, le solaire, l’éolien, voire l’hydrolien ne sont plus en mesure de faire avancer le navire mais que les batteries sont pleines, l’excédent d’électricité est utilisé pour produire de l’hydrogène. Comment? Par électrolyse, processus de séparation d’une molécule d’eau de mer (H2O), préalablement dessalinisée, en atomes d’hydrogène (H2) et d’oxygène (O2). Le principe de la pile à combustible - qui convertit l’hydrogène en électricité - fait le reste. A savoir nourrir le moteur dubateau. Bilan: pas lemoindre rejet de CO2 ou de particules fines dans l’atmosphère. Installés sur le quai, deux dômes ouverts au public vantent ces technologies, à grands renforts d’écran à 360° et de casques de réalité virtuelle. Et de quelques slogans: « Apprendre à produire de l’hydrogène à moindre coût tout en réduisant l’impact de l’homme sur l’environnement fait partie des grands défis du XXIe siècle. » Celui d’Energy Observer est de faire passer le message.