Un match à enjeu
BATTLE OF THE SEXES
De Jonathan Dayton et Valerie Faris (GrandeBretagne, États-Unis). Avec Emma Stone, Steve Carell, Andrea Riseborough. Genre : comédie dramatique. Durée : h . Notre avis : tennis. C’est alors que l’ancien numéro un mondial Bobby Riggs (Steve Carell), profondément misogyne et provocateur met Billie Jean au défi de l’affronter en match simple…
Notre avis
Les réalisateurs de Little Miss Sunshine aux commandes, un scénario signé par l’auteur de Slumdog Millionnaire, la présence du maître de l’humour Steve Carell et de la star oscarisée Emma Stone, à contre-emploi, loin de son rôle glamour de La La Land… Sans oublier un sujet à la mode, l’égalité homme / femme, et la forme du biopic… Soit tous les ingrédients d’une formule calculée dans son moindre détail. Le procédé fonctionne pourtant à plein régime grâce à la justesse des situations et le sérieux de l’équipe. Rythmé, drôle, intelligent, cette Battle of The Sexes derrière son allure de film indépendant arrive à retranscrire l’atmosphère des années 1970, époque à la fois marquée par l’insouciance et les préjugés. En choisissant de délaisser la partie sportive – les matchs sont d’ailleurs filmés platement, loin de la virtuosité du récent Borg/McEnroe – pour se consacrer pleinement sur le conflit intérieur de Billie Jean, Jonathan Dayton et Valérie Faris retranscrivent efficacement les valeurs de sa noble lutte et l’importance que peut revêtir l’enjeu d’une simple rencontre de gala. La victoire de la dame ayant, en effet, grandement contribué à rendre les salaires féminins à la hauteur de leurs homologues masculins lors des tournois du grand chelem.
MARVIN OU LA BELLE ÉDUCATION
D’Anne Fontaine (France). Avec Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne. Genre : drame. Durée : h . Notre avis :
L’histoire
Martin Clément (Finnegan Oldfield), né Marvin Bijou (Jules Porier), a fui. Il a fui son petit village des Vosges. Il a fui sa famille, la tyrannie de son père (Grégory Gadebois), la résignation de sa mère (Catherine Salée). Il a fui l’intolérance et le rejet, les brimades auxquelles l’exposaient tout ce qui faisait de lui un garçon « différent ». Envers et contre tout, il s’est quand même trouvé des alliés. D’abord, Madeleine Clément (Catherine Mouchet), la principale du collège qui lui a fait découvrir le théâtre, et dont il empruntera le nom pour symbole de son salut. Et puis Abel Pinto (Vincent Macaigne), le modèle bienveillant qui l’encouragera à raconter sur scène toute son histoire…