L’O(gre)RL de Damas
Comment, au moment où Vladimir Poutine rencontre Bachar al-Assad et où ce dernier est déclaré « ne plus être justiciable d’une solution militaire » par les dirigeants de la coalition antiDaesh, ne pas se souvenir des rodomontades de François Hollande au début de son quinquennat ? Dès juillet , le fiscaliste amateur se transforme en général d’opérette : «La chute du régime de Bachar el-Assad est inévitable. » Quelques mois plus tard, les navires de guerre français braquent leurs canons sur le palais présidentiel de Damas avec l’intention non dissimulée de détruire les armes nucléaires et chimiques du dictateur syrien. Le temps a passé. Le méchant docteur, l’ORL qui a fait couper la gorge à innocents, est toujours en place. Pas certain que les élections pseudo-démocratiques organisées à l’instigation de ce fils puîné du tyran précédent parviennent à le priver d’un quatrième septennat. Et Hollande ? Il ne règne plus que sur un cinq-pièces-cuisine dans le XXe arrondissement. La seule menace qu’il a été capable de mettre à exécution a emprunté la forme d’un communiqué de dix-huit mots mettant fin à une liaison de sept ans avec Valérie Trierweiler. S’il fait encore du bateau, c’est sur le lac du Bois de Boulogne et en laissant Julie ramer. On ne le voit pas parader sans songer à la description de l’humoriste Thackeray: « Un homme plein de lui-même
fait un joli petit paquet. »