Basta !
Aujourd’hui, c’est la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes Var-matin s’y associe. Marlène Schiappa annonce une loi contre les «violences sexistes et sexuelles». Pour la secrétaire d’État à l’Égalité, « le harcèlement e
Halte au silence! » C’est le slogan, plutôt le cri du coeur lancé à Nice, depuis hier, à travers deux journées de sensibilisation contre les violences sexuelles et sexistes. « Halte au silence ! », c’est surtout une expression plus que jamais d’actualité, déclinée sous de multiples variantes, près de deux mois après le début de l’affaire Harvey Weinstein. Bien au-delà d’un scandale hollywoodien, les révélations du New York Times ont crevé un abcès à l’échelle mondiale. Les réseaux sociaux, les mouvements #BalanceTonPorc ou #MeToo ont libéré la parole sur une face sombre de nos sociétés : le harcèlement sexuel et les violences à l’égard des femmes, tant dans les milieux artistique que politique, médiatique ou hospitalier.
De la parole aux actes
C’est dans ce contexte de grand déballage, où chaque jour apporte son lot de révélations navrantes, qu’est célébrée cette année la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Une tribune opportune pour sensibiliser et dénoncer. A l’image des actions symboliques qui rassemblent, cet après-midi, des Niçois vêtus d’orange, couleur officielle de la campagne de l’ONU. Avant cela, les collectifs #MeToo France, Stop harcèlement de rue et le collectif des droits des femmes 06 appellent à un rassemblement place Masséna, de 12 heures à 15 heures. D’autres actions sont menées à travers les AlpesMaritimes et le Var, comme dans toute la France (lire le détail par ailleurs).
Triste réalité locale
« En France, une femme meurt tous les trois jours, victime de violences conjugales. » Ce rappel glaçant, qui ouvre le clip Femme forte dévoilé, hier, par le rappeur niçois Kaotik, résonne tristement sur la Côte d’Azur. Car notre région n’échappe ni aux comportements sexistes, ni aux violences sexistes, ni à leurs dérives meurtrières. En 2015, les Alpes-Maritimes figuraient parmi les départements au plus grand nombre de décès (13). Et si aucun n’est à déplorer en 2016, plusieurs femmes ont succombé, en 2017, sous les coups de leur compagnon, de Nice à La Trinité. Sans oublier ces affaires de violences conjugales qui, de Nice à Grasse, rythment les audiences correctionnelles.
Votre journal s’engage
Les colonnes de Nice-Matin et Var-matin reflètent au quotidien cette réalité, si crue, si proche. Alors, en ce 25 novembre 2017 fort en symboles, votre journal consacre un dossier spécial à ce phénomène de société. Pour mieux comprendre cette réalité, du harcèlement sexuel aux violences conjugales. Et ainsi mieux la dénoncer.