Un « bonus- malus » pour les logements ?
Rénover un quart du parc immobilier de l’État en cinq ans et logements par an : le gouvernement a dévoilé hier de nouvelles mesures pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, et envisage même d’instaurer un « bonusmalus » écologique sur les logements. Il s’agit d’un enjeu majeur pour la transition énergétique, puisque le bâtiment représente % de la consommation énergétique du pays, et aussi pour lutter contre la précarité énergétique dans laquelle vivent , millions de ménages modestes, selon le collectif « Rénovons ». Le plan reprend l’objectif de rénover logements par an, affiché sans succès durant le quinquennat précédent, en mobilisant milliards d’euros sur cinq ans, dont l’essentiel avait déjà été annoncé en septembre dans le Grand Plan d’investissement. Le gouvernement réitère l’objectif de logements HLM annuels rénovés par les bailleurs sociaux, et vise logements privés rénovés, également par an, grâce à des mécanismes existants (crédit d’impôt, ECO-PTZ, certificats d’économie d’énergie, etc.). C’est toutefois en deçà du niveau atteint en , où logements privés avaient été rénovés. Le gouvernement a prévu de réformer certaines de ces aides, comme le CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique), qui sera transformé en prime en et exclura à la mi- certains travaux (fenêtres et portes d’entrée notamment). Une mission planchera aussi sur de « nouvelles incitations réglementaires ou fiscales », comme un bonus-malus appliqué sur la taxe foncière ou lors de la vente des logements, en fonction de leur performance énergétique. Le gouvernement vise aussi la rénovation de logements les plus énergivores (étiquetés F ou G, surnommés « passoires thermiques ») sur les , millions que compte la France. La moitié de ces logements occupés par des propriétaires précaires devront avoir été rénovés en . Ce type de logements ne pourra plus être loué à partir de .