Brexit : un accord « possible » en décembre
Un premier accord sur les conditions du divorce entre l’Union européenne et le Royaume-Uni est « possible » en décembre, a estimé hier le président du Conseil européen Donald Tusk. Il a donné dix jours à Theresa May, la Première ministre britannique, pour « constater des progrès du côté du Royaume-Uni sur tous les sujets, y compris l’Irlande ». Soit une date limite fixée au 4 décembre, à laquelle est prévu un dîner entre Mme May et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. La rencontre à Bruxelles entre Donald et Theresa May, en marge d’un sommet européen, était très attendue alors que les négociations semblent enlisées depuis des mois. « Il y a toujours des problèmes sur les différents sujets que nous négocions qui doivent être résolus », a reconnu Theresa May en quittant Bruxelles, tout en soulignant « l’atmosphère positive dans les discussions et le sentiment sincère » de vouloir « progresser ensemble ». La dirigeante britannique a aussi eu hier des rencontres bilatérales avec la Lituanie, la Belgique et le Danemark, ainsi qu’un entretien, non programmé, avec la chancelière allemande Angela Merkel. Les 27 autres Etats de l’Union européenne estiment que seuls des engagements clairs de Londres permettront de boucler la première phase des tractations autour du Brexit, focalisée sur l’organisation du retrait britannique fin mars 2019. « Les négociations font des progrès », a assuré JeanClaude Juncker, confirmant que « la phase conclusive commence le 4 décembre ».
La question irlandaise
Les Britanniques « sont en train d’évoluer, ils sont en train de préparer le terrain dans leur opinion publique », a estimé une source européenne proche des négociations. Côté européen, l’évaluation de la facture est plus proche de 60 milliards d’euros, même si la Commission européenne, qui négocie au nom des 27, n’a jamais donné de chiffre officiel. L’Union européenne réclame également des « progrès suffisants » sur la question des droits des Européens vivant au Royaume-Uni après le Brexit et sur les conséquences du divorce sur la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord. Un accord d’étape sur les trois sujets est jugé indispensable par les 27 pour accepter d’élargir les négociations à la relation future avec Londres, notamment commerciale.