Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un nouveau kiosquier sur la place Laïk !

Depuis hier, Michel Brunet tient un point de vente de journaux tous les matins sur la place Laïk. Avant de rouvrir le kiosque « dès que possible ». Les abonnés et les habitués apprécient

- M. G.

Salut Michel, qu’est-ce tu fais là ? C’est sympa de te voir ici ! ». Salué par des passants comme par des commerçant­s du marché du cours Louis-Blanc, celui qui est connu “comme le loup blanc” sur le port de Sanary – où il tient le kiosque avec son épouse Geneviève –, a pris ses quartiers hier matin place Laïk. Pour l’instant, il est installé de manière provisoire avec un petit comptoir, mais dès que toutes les formalités seront accomplies, il rouvrira le fameux point de vente du bas du marché. Et au-delà de ceux qui connaissen­t déjà ce diffuseur hors normes, c’est toute la clientèle du kiosque seynois qui salue son initiative. « On est content que le kiosque rouvre ; c’est important pour nous les retraités de pouvoir facilement acheter le journal », témoigne une dame. « Ah, ça manquait !, ajoute une autre fidèle du lieu. Le kiosque, ça met de l’animation ; les gens s’y retrouvent, s’y arrêtent pour discuter. Depuis qu’il était fermé, c’était un peu mort ici ». Et il n’y a qu’à voir la cadence à laquelle partaient hier matin les exemplaire­s du quotidien régional, pour se rendre compte que ce point de vente faisait vraiment défaut.

 jours sur , de h à h

Pour l’heure, Michel commercial­ise essentiell­ement Var-matin, mais dès ce dimanche matin, il va ajouter sur son étal quelques titres de la presse nationale (notamment les quotidiens L’Équipe et Aujourd’hui, mais aussi des magazines comme Paris-Match, Voici, Public, Closer, Elle…). « Et lundi nous aurons les programmes télé, qui sont toujours très demandés », précise Michel. Car oui, il sera là aussi le jour de fermeture du marché : « C’est parti pour 7 jours sur 7, de 6h30 à 13h, parce qu’un quotidien comme Var-Matin, c’est imprimé chaque jour de la semaine », glisse le diffuseur qui, pour l’heure, travaille dans des conditions un peu précaires, comme il l’explique avec humour aux clients qui lui demandent « Et le kiosque, il rouvre quand ? » « Bah, rétorque-t-il, on a perdu les clés, elles sont tombées dans le port, alors il faudra attendre un peu ». En réalité, l’histoire n’est pas si simple. Car depuis la cessation d’activité de la précédente kiosquière, le 14 novembre dernier, Michel doit remettre en place le circuit de distributi­on des journaux nationaux (alors que VarMatin lui est fourni directemen­t par la plate-forme de diffusion du quotidien régional). Une fois toutes les démarches effectuées, et dès qu’il aura récupéré les clés, il sera plus confortabl­ement installé – et à l’abri du vent et de la pluie – à l’intérieur du kiosque.

“champion de France des kiosques”

Et même s’il reconnaît que la réouvertur­e de ce point de vente représente « beaucoup d’efforts pour lui » ,Michel est prêt à s’y investir avec énergie. Pas surprenant quand on sait que l’homme – qui se définit comme «un compétiteu­r dans l’âme » –a été policier durant 24 ans, puis rugbyman de haut niveau au Racing et à Brives, entraîneur des juniors à La Seyne et des seniors au Mourillon. Hier matin, il portait d’ailleurs un gilet flanqué du logo du RCT. Preuve de sa déterminat­ion et de son efficacité, Michel a décroché cet été le titre de “champion de France des kiosques”, décerné par l’hebdomadai­re Paris-Match dont il a écoulé 815 exemplaire­s en une semaine, faisait mieux que la plus grande enseigne “Relay” de Paris, située dans une des gares de la capitale ! Son secret : sa force de travail, mais aussi sa relation avec les clients, pour qui il a toujours le petit mot gentil, voire la blague au bout des lèvres. « À Sanary, illustre son épouse, on a institué “la blague du jour”. Les gens nous disent “Chez vous c’est pagnolesqu­e ; on rigole tout le temps ». Et Michel de reprendre : « Si les gens repartent avec le journal et avec le sourire, alors je suis comblé ». De toute façon, complète Geneviève : « On adore les gens, on est enchantés de faire ce métier-là même si c’est compliqué » . Et les clients le leur rendent bien ; plusieurs leur ont adressé hier matin des encouragem­ents : « On sait que c’est pas facile ici, tenez le coup, on a besoin de vous ! ».

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 ?? (Photo M. G.) ?? Philippe et Geneviève Brunet reprennent le kiosque de la place Laïk. En attendant d’avoir les clés, ils travaillen­t avec un simple comptoir. Et dès hier matin, les nombreux passants étaient ravis de leur présence.
(Photo M. G.) Philippe et Geneviève Brunet reprennent le kiosque de la place Laïk. En attendant d’avoir les clés, ils travaillen­t avec un simple comptoir. Et dès hier matin, les nombreux passants étaient ravis de leur présence.

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