Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le RCT limite la casse à Castres (20 - 19)

Malgré une équipe quasi expériment­ale, les Rouge et Noir, qui ont fait hier honneur à leur standing, sont allés mourir à un point seulement de Castres. Rageant mais encouragea­nt

- De notre envoyé spécial à Castres Philippe BERSIA

Entre une équipe de Castres quasiment au complet et une formation toulonnais­e qui avait fait tous ses fonds de tiroirs pour aligner 23 joueurs valides, l’affaire devait être très vite entendue hier au stade Pierre-Fabre. Mais la glorieuse incertitud­e du sport réserve toujours des surprises à qui sait forcer sa chance. Malgré de nouveaux aléas défavorabl­es dont le principal fut la sortie sur commotion du jeune Louis Carbonel dès la demi-heure de jeu (remplacé par Padovani), le RCT est passé tout près d’un véritable exploit… Dans le sillage de vieux grognards très remontés, à l’image de Jocelino Suta ou Fernandez Lobbe, et d’une paire de centres Nonu-Fekitoa étincelant­e, les Rouge et Noir ont posé d’énormes problèmes aux hommes de Christophe Urios. Questions d’attitudes évidemment et celles des Toulonnais hier, ont été exemplaire­s. Hors la mêlée fermée qui a

quelque peu souffert de la comparaiso­n autour de la mi-temps, ils ont rivalisé dans tous les compartime­nts du jeu et notamment dans le défi physique, ce qui leur a valu de mourir à un point seulement du CO.

Une équipe meurtrie et remaniée

L’affaire ne pouvait pourtant pas plus mal commencer. Urdapilett­a, sur une jolie valise, avait offert à Caminati le premier essai tarnais dès la

4e minute. Mais cette équipe de Toulon, remaniée et meurtrie par sa récente défaite contre le Racing (29-40), que l’on disait vouée à une lourde défaite, a mis un point d’honneur à relever le défi proposé par les hommes d’Urios. Résultat : une agressivit­é décuplée et une équipe de Castres en grande souffrance en première mi-temps contre le vent. Du coup, les Varois ont pu faire parler leur puissance de feu et inscrire très vite (10e et 17e) deux essais

qui leur ont permis de tourner en tête 12-10 à la pause. Le premier sur un coup de pied judicieux de Nonu pour Ashton, le second à l’issue d’un gros temps de jeu et d’une merveille de passe de Clerc pour Nonu… Presque trop beau pour être vrai. Et pourtant, ils n’avaient vraiment rien volé. Las, la seconde période ne fut pas du même tonneau. Outre l’arbitre M. Ruiz qui ne fut pas forcément très inspiré, les Castrais n’allaient pas tendre l’autre joue aussi facilement.

Coup de poignard de Fekitoa

Désormais emmené par Edoardo Padovani depuis que Louis Carbonel avait dû se sacrifier pour stopper une échappée du troisième ligne Babillot, le RCT jouait aussi contre le vent. Cela n’empêchait pas Fekitoa de délivrer un véritable coup de poignard au CO en s’échappant imparablem­ent à la suite d’une intercepti­on (13-19, 55e). Mais la suite serait moins glorieuse. La faute à des Castrais qui ne voulaient rien lâcher et qui étaient repartis au feu tambour battant. Privé de ballons, le RCT subissait alors les assauts tarnais. Il défendit ainsi sa ligne avec panache jusqu’à ce que M. Ruiz ne le laisse à 14 en avertissan­t logiquemen­t Setiano. C’en était trop et la bande à Galthié pliait sur un maul sanctionné d’un essai de pénalité (20-19, 64e). Le reste ne sera que littératur­e et échecs successifs d’Urdapillet­a puis Caminati au pied (15 points laissés en route). Malgré une ultime munition sur une mêlée au centre du terrain, le RCT qui avait beaucoup donné n’avait plus le ressort pour faire mieux. Il se contentera donc de ce point de bonus, bien mérité et déjà presque inespéré au regard du contexte.

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(Photo Dominique Leriche) À l’image de Facundo Isa sur cette action, les Toulonnais se sont arrachés pour prendre un point de bonus défensif inespéré.
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