Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Goffin ou le syndrome du premier set

- L.C.

Battre un David Goffin en apesanteur relevait déjà de l’exploit. Alors le battre en ayant lâché la première manche... C’était mission impossible. Mais Tsonga et Pouille ne sont pas Tom Cruise. Même combat, même maux. Un premier set accroché et d’une intensité folle dans les deux cas, mais à la fin, c’est le petit belge qui gagne. Au mental. Tsonga a pourtant tout fait pour l’emporter, hier en début d’après-midi. Il est rentré avec une déterminat­ion immense sur ce court dont la surface, rapide, avait été choisie pour coller à sa puissance. Il a dominé les douze premiers jeux.

«Pas assez opportunis­te »

Près de  % de premières balles, des prises de risques souvent payantes, six balles de break (dont une de set), contre aucune pour le récent finaliste du Masters… Rien n’y a fait. Sur chaque point chaud, le blond a fait preuve de maîtrise, jamais d’affolement. Et puis, c’est la marque des grands joueurs : il n’a pas flanché dans le tie-break où il a immédiatem­ent converti sa seule « balle de break » du set. Tsonga n’a pas dégoupillé, contrairem­ent à Lucas Pouille. Il s’est même procuré une balle de break dans la deuxième manche. Mais il n’a pas été « assez opportunis­te », selon ses propres termes. « Après le premier set, Goffin a pris l’ascendant sur moi… ». Définitive­ment. Pour ‘‘Big Jo’’, qui aurait pu signer l’un des plus reluisants succès de sa carrière, c’est encore une occasion manquée. A  ans, il n’en aura plus beaucoup.

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