PRO A (HYÈRES-TOULON) « Si on peut jouer autre chose... »
L’assistant coach du HTV, Sébastien Devos, dresse le bilan d’un premier quart de saison plus que réussi. Selon lui, le travail et l’investissement ont rapporté les six victoires déjà acquises
Alors que Hyères-Toulon se trouve au repos forcé pour cause de fenêtre internationale, l’heure d’un premier bilan a sonné. Le quart du championnat est dépassé, et les Varois occupent la 8e place, au milieu d’un peloton d’équipes qui se tiennent en deux victoires. Entre deux coups de fil passés au wagon-bar du TGV entre Chalon et Toulon, dimanche dernier, Sébastien Devos a rembobiné les trois premiers mois de travail. En avalant un deuxième expresso, celui qui vit sa troisième saison comme assistant coach est forcément ravi du début de saison réalisé par le HTV. Qu’il espère voir se poursuivre, dès ce vendredi 1er décembre avec la réception de Gravelines-Dunkerque, le club de son enfance.
Quel bilan tirez-vous des dix premiers matches ?
Il est très intéressant. Parce notre équipe a été complètement renouvelée et qu’il a fallu créer une alchimie relativement vite pour aller chercher des victoires. Ce qui a été fait (V-D). Je pense que c’est mérité par rapport à nos prestations et au travail, à l’investissement mis par l’ensemble des acteurs au club. C’est un peu au-delà des espérances de beaucoup de monde, mais ça ne l’est pas pour nous. On a conscience de notre potentiel. Mais aussi de nos limites.
Vous vous attendiez à un début de saison aussi réussi ?
On ne peut jamais présager de l’état de forme des adversaires. En revanche, on a très vite senti chez nous une solidarité. Une capacité des gens à travailler pour le bien de l’équipe, au-delà des performances individuelles. C’est quelque chose que l’on espérait. Et même si on a quelques difficultés sur les matches à l’extérieur, on a fait des prestations de très bon niveau à la maison.
L’objectif immédiat peut-il être la qualification pour la Leaders Cup?
On est à six victoires. La Leaders Cup, c’est - victoires (à la fin des matches aller, Ndlr). Qui sont aussi les clous annoncés pour le maintien. Il ne faut pas se tromper de cheval de bataille et rester sur les objectifs annoncés par le club. Mais s’ils sont remplis tôt dans la saison et que l’on peut jouer autre chose, ce sera avec grand plaisir.
Comment expliquer l’écart de niveau entre les rencontres à domicile (V-D) et celles à l’extérieur (V-D), où vous avez pris quelques roustes ?
On sait que quand on joue à la maison, on demande une extrême maîtrise à nos joueurs. À l’extérieur, c’est l’inverse, ce sont les adversaires qui cherchent à nous étouffer. Peut-être qu’on a du mal émotionnellement à gérer leurs temps forts. On va profiter de cette mini-trêve pour analyser ça et voir ce que l’on peut changer dans l’approche (mentale et basket) de ces matches. Car si
(ES on arrive à maintenir une ligne directrice à domicile, aller chercher des succès à l’extérieur serait un grand bonus.
Comment se passe votre entente avec Manu Schmitt ?
Très bien, et les victoires aident. Lorsque Manu a signé au mois de juin, on a discuté ouvertement. Le courant est passé. On a la même philosophie. Mon rôle, c’est de m’adapter aux attentes de l’entraîneur. Dans la collaboration, on est aujourd’hui bien rodés. La confiance s’est installée et il n’y a pas d’ambiguïté. Manu prendra toujours les décisions et je suis satisfait de la place qu’il m’accorde dans l’approche technique et tactique. C’est différent d’avec Kyle (Milling, qu’il a assisté lors des deux dernières saisons). Mon travail est différent. Ni plus ni moins bien.