La ville conserve ses quatre fleurs
En plus de la récente confirmation de son label « Quatre fleurs » par le jury national des villes et villages fleuris, la cité balnéaire a reçu un prix spécial. Voici ce que cela signifie
Qu’est-ce que c’est, cette « quatrième fleur » ?
Créé en , et présidé par le ministère du Tourisme, le concours des villes et villages fleuris (VVF) a pour but de promouvoir le fleurissement et les espaces verts urbains. Pour cela, le Conseil national des VVF décerne des récompenses aux meilleurs élèves : les fameuses fleurs, de une jusqu’à quatre, attribuées pour trois ans. Sanary, qui a gagné sa première en , s’est vu confirmer la semaine dernière son label « quatre fleurs », obtenu en , via un très officiel courrier. C’est le maire Ferdinand Bernhard, hier à l’hôtel de ville, qui a tenu à annoncer lui-même la nouvelle. « Ne boudons pas notre plaisir. C’est une grande fierté », a-t-il déclaré.
Pourquoi le maire Ferdinand Bernhard est-il si heureux ?
« La quatrième fleur, ce n’est pas juste mettre des pâquerettes sur un rondpoint », a poursuivi le maire, qui y voit la reconnaissance de la politique menée sous ses mandatures. « C’est un label qui vient récompenser des efforts effectués dans beaucoup de domaines, de la piétonisation à l’accessibilité en passant par la rénovation des façades, jusqu’à la qualité de notre office de tourisme. » Il faut reconnaître que la fameuse lettre du jury est élogieuse. Y sont évoqués, pêle-mêle, des « aménagements très qualitatifs tant sur l’espace public que sur le paysage », des « sites naturels exceptionnels mis en valeur de façon remarquable », un « patrimoine historique et cultuel restauré », des « aménagements qui intègrent des plantations généreuses et identitaires… »
Et l’environnement dans tout ça ?
Évoquant la non-utilisation
de glyphosate par ses services l’édile n’a pas manqué de faire remarquer les autres efforts réalisés par la commune en matière d’environnement. Un aspect qui compte pour le jury des villes et villages fleuris. « La gestion de l’eau, le choix d’espèces méditerranéennes peu gourmandes en arrosage, la propreté de la ville, le tri sélectif… Ce sont autant d’arguments qui ont joué en notre faveur. »
C’est quoi cette histoire de prix spécial ?
Sanary s’est vu décerner le prix spécial du jury pour la ferme pédagogique et le jardin des oliviers. Cela
récompense, explique le jury, « le remarquable travail de restauration du jardin des oliviers qui comporte variétés d’oliviers produisant une huile bio, ainsi que le “cabanon des vignes”, sa ferme pédagogique et son potager bio qui accueille toute l’année de jeunes scolaires ».
Est-ce juste un label de plus ?
Ville amie des enfants, handiplage, Ville active et sportive, Station nautique… Sanary affiche ses labels comme d’autres leurs médailles. Juste pour « faire la belle » ? « Non, balaye Ferdinand Bernhard. Il ne s’agit pas seulement
d’accrocher un macaron de plus à l’entrée de la commune. En plus d’être un argument touristique, cela permet de nous aiguiller dans nos investissements, de nous comparer aux autres ou de motiver nos équipes. Quand il y a une visite du jury, que nos services commencent à angoisser, c’est là où moi, je commence à aller mieux ! »
En route vers la cinquième fleur ?
Impossible. Et pour cause, elle n’existe pas. « L’idée, c’est de rester au sommet, poursuit l’édile. Ce n’est pas simple et il faut sans cesse se remettre en question. Mais nous avons des pistes
d’amélioration. La ville continue ses chantiers avec la réhabilitation de la station d‘épuration et de récupération des eaux noires du port. On sait aussi qu’on peut économiser sur l’arrosage. Une nouvelle gestion à distance va d’ailleurs être mise en place. » Ferdinand Bernhard aimerait aussi que les espaces verts des lotissements « soient mieux entretenus. Une quatrième fleur, c’est aussi une valeur ajoutée pour les biens immobiliers… »