L’avenir urbain de la presqu’île fixé jusqu’en
Le plan local d’urbanisme (PLU), qui fixe les prescriptions en la matière sur la presqu’île pour les treize prochaines années, a été enfin adopté par le conseil municipal, à la majorité. Décryptage…
Gros morceau du conseil municipal qui s’est réuni lundi soir, le plan local d’urbanisme (PLU) de Saint-Mandrier a été adopté à la majorité. Le maire, Gilles Vincent, a lu et commenté la longue délibération résumant, au travers des conclusions et de la réponse aux différents avis collectés, quelques points clés du document de 324 pages encadrant l’avenir urbain de Saint-Mandrier jusqu’en 2030. Il s’est montré très critique envers son opposition. « Vous me faites honte ! » a-til lancé aux élus de la minorité, face à leur mutisme et leur absence de propositions au moment du débat. Bruno Coiffier (opp.) a voté contre. Les trois autres conseillers minoritaires se sont abstenus. Voici ce qu’il faut retenir – de manière non exhaustive – de ce PLU.
✔ Quatre objectifs: conserver l’identité communale ; rendre possible un nécessaire développement; mettre le PLU en conformité avec les décisions de justice rendues depuis 2003; se rapprocher de 25 % de logements sociaux en 2025 sans porter atteinte à l’équilibre de la commune.
✔ Piste cyclable : la ville est fondée à reprendre l’emplacement réservé dans le PLU pour une piste cyclable entre Pin Rolland et le village, par le bord de mer, le long du massif du Lazaret.
✔ Cap Cépet : l’orientation d’aménagement et de programmation de Cépet (propriété de la Marine) a été modifiée. Ce qui a pour effet la diminution du nombre de logements (petits collectifs) prévus pour la défense nationale (habitat ou crèche) et aussi le logement public aidé.
✔ Inquiétudes des Mandréens : le commissaire enquêteur a été sensible au principal sujet d’inquiétude des Mandréens: la capacité de la presqu’île et son niveau d’équipements face aux obligations de réalisation de logements imposées par l’État (voir ci-dessous).
✔ Les équipements : le maire Gilles Vincent rappelle le très bon niveau d’équipements de la ville en matière d’assainissement (99,4 % des ménages soit 15 000 équivalent habitants raccordés – traitement par la station d’épuration Amphitria d’une capacité de 500000 équivalent habitants), de puissance électrique, de couverture haut débit internet. Bref, St-Mandrier s’est développée à partir d’un urbanisme structuré, compact et équipé.
✔ Éventuelle saturation de la RD 18: le maire constate que SaintMandrier ne connaît pas de saturation de son réseau routier (la RD 18 est la route principale menant au village), les grands points noirs connus étant enregistrés sur les communes voisines.
✔ Saturation (bis), des solutions : la montée en charge du réseau des navettes maritimes (1er réseau de France – nouvel arrêt à Pin Rolland – cadencement et amplitude horaire étendue) constituera une réponse efficace et appréciée à la demande de déplacement. Il en est de même de la ligne de bus n° 18 qui dessert les deux centralités (Pin Rolland et le village). Enfin, le projet de grand parking dans le village et les normes imposées par le PLU garantiront une offre de stationnement adaptée aux besoins.
✔ Plus faible capacité d’accueil : le scénario démographique choisi correspond à une augmentation de 7 % de la population des ménages. «Or, dit le maire, c’est le volume de logement, social notamment, imposé par l’État, qui a cristallisé l’attention des Mandréens. Alors que la commune est multi-contrainte (géographie, massifs forestiers, espaces naturels remarquables, emprises de la Défense). Conséquence, la commune propose un PLU avec une plus faible capacité d’accueil et un abaissement significatif des droits à construire (36 logements R +1) dans l’orientation d’aménagement Cépet ».