«Tous les droits, rien que les droits»
Depuis mi-novembre, Julien Orlandini dirige la Caisse d’allocations familiales du Var. Après être passé par Marseille et Paris, cet originaire du sud-ouest prend en main l’organisme privé à mission de service public et ses 560 salariés.
Quels sont les chiffres clés pour décrire la CAF du Var ?
Nous comptons allocataires, ce qui correspond à personnes. C’est donc près d’un Varois sur deux qui bénéficie d’une allocation. Au total, nous versons , milliard d’euros par an.
Quelles sont les priorités que vous vous fixez en prenant la direction de la CAF ?
Ça se résume en une formule : le paiement à bon droit. C’est-à-dire, tous les droits, rien que les droits. En clair, il faut que les allocataires accèdent à leurs droits, ce qui n’est pas toujours le cas. Il faut aussi qu’on contrôle mieux les abus.
Vous pensez que certains allocataires oublient de réclamer leurs prestations ?
Oui. Comme au niveau national, on estime que % d’entre eux ne touchent pas ce à quoi ils peuvent prétendre.
Pour quelles raisons ?
Il peut y avoir des raisons personnelles, comme penser que c’est beaucoup de démarches administratives pour une petite somme. Mais aussi de la méconnaissance. C’est pourquoi il faut qu’on améliore l’information que l’on donne. On va essayer de se mettre un peu plus à la place de l’usager.
Au sujet de la lutte contre la fraude, quelle sera votre stratégie ?
Le contrôle est un vrai enjeu pour garantir l’équité et notre système de solidarité. Aujourd’hui, on a une forte progression de la détection de la fraude. Ça ne veut pas dire qu’il y a plus de fraudes, mais qu’on les détecte mieux. Pour donner des chiffres, en , la CAF du Var a réalisé contrôles et détecté fraudes pour un préjudice de , millions d’euros. Et on sanctionne systématiquement par des pénalités ! Elles ont triplé entre et . On veut vraiment être irréprochables.
Comment se situent ces chiffres varois par rapport à la moyenne nationale ?
Ils sont dans la moyenne. Ni plus ni moins. La grande majorité des fraudes concernent des petits montants. Le plus souvent, il s’agit d’omissions à la marge. Les cas de fraude organisée sont très faibles.