À la (re)découverte de la mine de charbon
Les néo-Cadiérens ne le savent peut-être pas, mais le village perché possédait, jusqu’à un temps pas si lointain, une mine de charbon du côté de Fontanieu. Et ce, durant fort longtemps. La première demande d’exploitation date en effet de 1541, du temps de l’abbé Magloire Giraud. Mais il aura fallu attendre 1824 pour que la concession soit attribuée. Elle connaîtra d’ailleurs des fortunes diverses, liées à des arrêts d’exploitation et à des changements de propriétaires ou à des incendies. Dans les années 1870, l’exploitation employa jusqu’à 61 mineurs au fond et une trentaine en surface. Des wagonnets transportaient le lignite jusqu’à la route de Bandol, pour être acheminé au port où la roche était censée partir pour l’Italie.
Difficiles conditions de travail
La mine employait du personnel administratif et les mineurs exerçaient en général plusieurs fonctions (boiseur préposé aux explosifs, électricien, forgeron mécanicien, etc.) y compris des femmes chargées de trier le charbon sur le carreau. Les conditions de travail étaient réputées très difficiles, sans vestiaire ni douche. Après la guerre, une quinzaine de prisonniers allemands y travaillèrent. Le chargement des camions, du côté du chemin de l’Argile, se faisait par gravité, le charbon pouvait être livré sur la région de Toulon ou de Bandol, ou bien déchargé sur le quai de la gare de Saint-Cyr, voire destiné aux fours des tuileries de La Coudoulière (SixFours). Toutefois, en 1949, un incendie grave mit définitivement fin à l’exploitation de la mine. Seule trace encore visible aujourd’hui : les bâtiments de l’époque sont devenus des habitations et une pancarte “La Mine de lignite” indique la présence de chambres d’hôtes.