Nice : massage au Crous arrêté pour agression sexuelle
Cela aurait dû être une première en France : des séances de massage gratuites pour étudiants stressés, offertes par le Crous de NiceToulon. Sauf que cette expérimentation menée dans des restaurants et cités universitaires à Nice, a été arrêtée une semaine après son lancement. Par le directeur du Crous, Régis Hoyer, à la suite d’une plainte déposée par une étudiante niçoise pour agression sexuelle. Pour lancer ces quarts d’heure de détente, le Crous avait fait appel à un masseur auto-entrepreneur. « Il nous avait été recommandé par l’Unef, syndicat d’étudiant, qui avait déjà fait appel à lui ponctuellement, le temps d’une semaine bien-être », précise le directeur Régis Hoyer. L’idée du Crous était de passer la vitesse supérieure. La formule retenue : des séances de massage proposées, entre midi et deux, dans trois restaurants universitaires du Staps (fac des sports), de l’IUT et de Pasteur (fac de médecine), et le soir, dans un local adapté des résidences universitaires Saint-Antoine, Les Collinettes et Jean-Médecin. Le tout pour une mise en place le 6 novembre.
« Elle était en larmes »
Cinq jours plus tard, le gardien de la Cité-U Jean-Médecin reçoit la visite d’une des résidentes en détresse. « Elle était en larmes et a raconté avoir été victime d’une agression sexuelle pendant la séance de massage, explique Régis Hoyer. Le gardien lui a conseillé de déposer plainte. » Alerté de ces « graves accusations », le directeur du Crous a mobilisé ses services sociaux pour «accueillir et accompagner la victime si elle le souhaite » et suspendu les séances de massage « le temps de la procédure ». Fin de l’expérimentation ? « Pas pour les resto-U, où les séances se déroulent, en public, au sein du réfectoire, sur des fauteuils adaptés. Ce qui pose moins de problèmes. » Tout cela pourrait être remis sur pied, en janvier, « juste avant les partiels », dans les trois resto-U des campus niçois.