Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’incroyable secret de la famille Berger dévoilé

La Saint-Cyrienne Véronique Sara, descendant­e de la famille Berger, dévoile dans un livre l’aventure romanesque de son arrière grand-père dans le Marseille des années vingt

- PROPOS RECUEILLIS PAR CLAUDE SERRA

Arrivée à Saint-Cyr dans les années 1980 à 11 ans, Véronique Sara y fera sa rentrée au collège Jean-Jaurès. A l’âge de 7 ans, elle avait appris le grand secret de sa famille à Brest. Après la mort de papa Max il y a trois ans, cette professeur d’économie-gestion, en poste au lycée Beaussier à La Seyne-sur-Mer, décide de coucher sur le papier cette histoire qui mériterait d’être mise à l’écran. Dans une ambiance des années 1920 à la « Titanic », avec des parfums de Pagnol et un scénario digne de la série «Dallas», l’arrière-petite-fille d’Alexandre Berger raconte.

Ne nous faites plus attendre. Quel est ce secret ?

A  ans, chez « Mamounne », ma grandmère paternelle, de son nom Alexandrin­e Lydie Rose Berger, j’apprends en buvant le sirop amer « Citror », de la marque « Sirop Sport Berger », que nous sommes héritiers du groupe Pastis Berger.

On prononce Berger ou « Berguère » ?

On dit « Berguère » car la famille est d’origine suissealle­mande. Mon arrièregra­nd-père était un industriel richissime de l’époque. Il échangeait avec tous les plus grands de son époque. Il avait des correspond­ances (des courriers) avec Albert Einstein.

Quand vous dites secret, cela veut dire que vous n’aviez pas le droit de dire qui vous étiez ?

Exactement. Ma grandmère, ses deux frères et sa soeur sont nés d’une relation illégitime entre Alexandre Berger, fils de Charles Frédéric Berger – le fondateur du pastis du même nom, et de Paule Bonifassi, fille de l’intendant du prince Albert Premier de Monaco.

Avec quatre enfants, c’est plus qu’une relation

extraconju­gale ? C’est une extraordin­aire histoire d’amour : ils ont bravé les interdits de l’époque pour s’aimer toute une vie à l’abri de la vie mondaine et parisienne. Ma grand-mère vivait à Cassis. Il l’emmenait à Marseille, au fameux château Berger de la corniche Kennedy, pour des soirées mondaines. Une fois les enfants grands, il lui a offert un salon de thé à Paris, rue Bergère, avec un appartemen­t au-dessus pour mieux se retrouver.

Sans dévoiler tous les rebondisse­ments et des révélation­s sur certaines familles, c’est une histoire incroyable ?

Effectivem­ent. De Cassis à Marseille, en passant par Paris et Alexandrie en Egypte, c’est une histoire de double vie mondaine qui se déroule dans les années . Elle a  ans, il en a , et c’est le coup de foudre.

Pour nous, contempora­ins, c’est difficile de se plonger dans ces années  ici dans le Sud. Il était comment cet arrièregra­nd-père ?

Il a été un des premiers à avoir une automobile à Marseille. A l’époque des chevaux et des charrettes, c’était le très grand luxe. Il avait une cane dont le pommeau brillait d’argent. Il portait des costumes taillés sur mesure d’une extrême élégance. C’était un très bel homme. A mon arrière-grand-mère, tout juste après leur rencontre, il a dit: « Je ne t’abandonner­ai jamais ». Un homme de parole et qui avait de l’honneur.

C’est une extraordin­aire histoire d’amour: ils ont bravé les interdits de l’époque pour s’aimer toute une vie à l’abri de la vie mondaine et parisienne. ”

Dans l’ombre du château Berger, Véronique Sara, éditions Edilivre,  pages,  euros, sur internet Fnac, Amazone, en dépôt aux Lecques à la halle de presse.

 ?? (Photo C. S.) ?? La grand-mère de Véronique Sara était l’un des quatre enfants nés d’une relation illégitime entre Alexandre Berger, fils de Charles Frédéric Berger – le fondateur du pastis du même nom, et de Paule Bonifassi, fille de l’intendant du prince Albert Premier de Monaco.
(Photo C. S.) La grand-mère de Véronique Sara était l’un des quatre enfants nés d’une relation illégitime entre Alexandre Berger, fils de Charles Frédéric Berger – le fondateur du pastis du même nom, et de Paule Bonifassi, fille de l’intendant du prince Albert Premier de Monaco.

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