Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les marchés de Noël sous haute surveillan­ce

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Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, s’est félicité du dispositif « assez exceptionn­el » pour sécuriser les fêtes de fin d’année dans un contexte de menace terroriste, lors d’un déplacemen­t hier à Nancy et Strasbourg. Les marchés de Noël et autres festivités peuvent « être le moment où un certain nombre de personnes peuvent vouloir frapper, c’est assez facile. Donc, il faut avoir un dispositif de protection renforcé», a affirmé le ministre à Nancy, où il a échangé quelques mots avec les militaires de l’opération Sentinelle, CRS, policiers, pompiers et membres de la Protection civile. Soulignant que la sécurisati­on des festivités de fin d’année avait été rendue possible par la récente loi pour la sécurité intérieure et la lutte antiterror­iste, il a jugé que «ceux qui veulent opposer sécurité et liberté ne sont pas dans le bon débat ». Cette loi, qui a remplacé début novembre l’état d’urgence et renforce les capacités d’interventi­on des forces de l’ordre en cas de menaces terroriste­s, a été critiquée par des associatio­ns de défense des droits de l’Homme et la gauche radicale, qui la jugent « liberticid­e

».« Les mesures concernant la sécurité permettent aussi la liberté, d’organiser de belles fêtes comme cellelà », a répondu à ce propos M. Collomb, dans les rues illuminées de Strasbourg, où il a arpenté le célèbre marché de Noël et, là aussi, échangé avec des policiers.

«La menace terroriste reste forte»

L’article 1 de la loi a permis aux préfets de mettre en place des « périmètres de sécurité », où ceux qui refuseraie­nt d’être fouillés et contrôlés peuvent être interdits d’accès. En l’occurrence, à

Strasbourg, c’est l’ensemble du centre-ville qui est concerné par cette mesure, pendant toute la durée du marché de Noël. « Sans cet article (de la loi), pas de possibilit­é de faire un marché de Noël. Parfois, on avait dit à l’époque que c’était une loi qui abusait avec les libertés. On s’aperçoit que sécurité et liberté, en général, cela va de pair », a insisté Gérard Collomb. « La menace terroriste reste forte », mais « on ne peut pas annuler les fêtes, c’est ce que voudraient ceux qui sont les ennemis de la liberté. On veut continuer à vivre

comme avant », a également souligné le ministre. « Il n’y a jamais de risque zéro », mais grâce au dispositif de sécurité, «les choses se passent dans une certaine sérénité», a-t-il poursuivi. Dans la capitale alsacienne, où deux millions de visiteurs sont attendus d’ici à la fin décembre, cinq unités de forces mobiles ont été déployées et la sécurité est assurée en « coproducti­on » avec la police municipale et des agents privés qui assurent les palpations du public et les fouilles des sacs aux entrées du centre-ville.

 ?? (Photo AFP) ?? Gérard Collomb (au centre) devant la célèbre cathédrale de Strasbourg. La capitale alsacienne va accueillir deux millions de visiteurs d’ici la fin de l’année.
(Photo AFP) Gérard Collomb (au centre) devant la célèbre cathédrale de Strasbourg. La capitale alsacienne va accueillir deux millions de visiteurs d’ici la fin de l’année.

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