Var-Matin (La Seyne / Sanary)

C’est un boulevard

Australie, Pérou et Danemark : la France a hérité d’une poule de rêve en vue d’une qualificat­ion pour les huitièmes de finale. A ce stade, ce pourrait être l’Argentine ou la Croatie

- VINCENT MENICHINI (AVEC AFP)

Ce n’est pas avec ce nouveau tirage providenti­el qu’il va se débarrasse­r de son sobriquet de « Dédé la Chance ». Hier, au Kremlin de Moscou, la France de Didier Deschamps a hérité d’une poule largement à sa portée avec l’Australie, le Pérou et le Danemark. Une éliminatio­n d’entrée paraît impensable tant elle fait figure d’épouvantai­l dans cette poule C, l’une des plus faibles de cette prochaine Coupe du monde. Pour rappel, en 1998, elle était tombée dans un groupe assez similaire sur le papier, avec l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite et... le Danemark. La poule de l’époque ? La “C”, également...

L’Argentine en huitième, le Brésil en demi ?

L’équipe de France a donc, entre autres, évité l’Espagne, l’Uruguay, le Maroc, le Mexique, la Colombie, l’Angleterre ou l’Argentine au premier tour, un cap qu’elle devrait passer sans trembler, avant que les choses sérieuses ne débutent, dès les huitièmes de finale. A ce stade, les Bleus pourraient croiser la route de l’Argentine de Lionel Messi ou la Croatie de Luka Modric, deux adversaire­s autrement plus coriaces que ceux qu’ils affrontero­nt au début de la compétitio­n. Ensuite, ce pourrait être le Portugal en quart, avant le Brésil en demi-finale. C’est le 16 juin, à Kazan, que la France débutera son Mondial face à l’Australie, dont on ne connaît rien, ou si peu... A six mois de la Coupe du monde, les “Socceroos” n’ont plus de sélectionn­eur et comptent toujours sur l’éternel Tim Cahill qui aura 38 ans l’été prochain. Approché par la fédération australien­ne, Laurent Blanc a poliment repoussé le poste. Le Pérou ? Là encore, une nation que les Bleus n’ont jamais jouée en Coupe du monde. Cette grande première aura comme ville hôte Ekaterinbo­urg, qui se situe aux pieds des montagnes de l’Oural, à 1500 kilomètres à l’est de Moscou, où les Bleus ont prévu de séjourner durant toute la durée de la compétitio­n. « On n’a pas l’habitude de les jouer, a souligné le patron de la Fédération Noël Le Graët. Toutes les équipes progressen­t. Il faut faire attention à ne pas dire que c’est un groupe facile. » Non non, à peine... Car si sa formation avait la très mauvaise idée de ne pas sortir de cette poule de rêve, cela serait considéré comme un énorme échec pour Didier Deschamps dont le contrat de sélectionn­eur vient d’être prolongé jusqu’en 2020. Lors de la troisième rencontre de poule, sans doute la finale pour la première place, place au Danemark de Christian Eriksen, l’autre star de Tottenham avec... Hugo Lloris.

Russie - Arabie Saoudite en ouverture !

Globalemen­t, il n’y a pas de poule de la mort après ce tirage très paillettes organisé au Kremlin. Parmi les matchs les plus attendus du premier tour, il y aura un choc entre le Portugal champion d’Europe et l’Espagne le 15 juin à Sotchi, dans un groupe B qui comprend également le Maroc d’Hervé Renard et l’Iran. Le Mondial, organisé du 14 juin au 15 juillet, s’ouvrira par la rencontre entre la Russie et l’Arabie saoudite à Moscou. Après leur Euro2016 catastroph­ique, les Russes devront également affronter l’Uruguay d’Edinson Cavani et Luis Suarez et l’Egypte de Mohamed Salah, meilleur buteur de Premier League avec Liverpool, dans le groupe A.

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(Photo AFP) La France a hérité d’un tirage clément, hier à Moscou.

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