Le Petit Poucet et l’ogre
En 2011, le PSG passait sous pavillon qatari alors que Strasbourg déposait son bilan et tombait en CFA2... Retouvailles cet après-midi, six ans plus tard
Al’époque, Parisiens et Strasbourgeois se disaient ‘‘bye bye’’ pour ce qui semblait devoir durer une éternité. D’un côté, un mastodonte prêt à conquérir l’Europe, et de l’autre, une formation moribonde qui raclait les fonds de tiroirs pour essayer de monter une équipe, devenue amateur. Le fossé a cependant été comblé plus rapidement que prévu. « Avant 2011, c’était le cirque dans ce club (de Strasbourg), mais maintenant tout est clean. Le président Marc Keller voulait des gens respectueux pour reconstruire, avec un sens professionnel et ça a marché », confie le milieu strasbourgeois Dimitri Liénard, qui a vécu une partie de ce redressement à partir de 2013 lorsque l’équipe était promue en National. Comme bien d’autres joueurs de l’effectif, ‘‘Dim’’, deux buts et trois passes décisives cette saison, a profité du marasme pour relancer une carrière au point mort. En 2011, il jouait à Belfort en CFA et regardait les matches de la L1 « à la télé » . Alors pour lui, affronter samedi Neymar, Cavani et sans doute Dani Alves dans son secteur de jeu, « c’est un rêve », « inconcevable, inimaginable ». Pour Strasbourg, qui reste sur une bonne série (2 défaites en 8 matchs), pas question de faire de la figuration contre « la meilleure équipe européenne avec Manchester City », selon Jérémy Blayac - qui en 2011, évoluait à Tours en L2. «Sion accroche quelque chose, c’est le paradis. Si on perd, c’est logique mais j’ai envie de jouer le coup à fond pour voir la différence entre une star mondiale et un joueur moyen de L1 comme moi », conclut Liénard.