Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Jamais deux sans trois ?

Médaillées aux JO de Rio (argent) puis à l’Euro 2017, les filles d’Olivier Krumbholz espèrent rester sur le podium. Mission difficile, pas impossible

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L’Euro de handball féminin aura lieu en 2018 en France, mais c’est dès cette année en Allemagne, où elles entament ce soir (18 h) le Mondial contre la Slovénie, que les Bleues veulent décrocher une nouvelle médaille. « Certaines anciennes auraient pu faire une impasse internatio­nale, mais elles n’ont pas fait ce choix. Ça nous permet d’avoir une grande ambition pour cette compétitio­n et on va jouer notre carte à fond », affirme le sélectionn­eur Olivier Krumbholz. Il n’y aura donc pas de tournoi de transition pour cette équipe conquérant­e, en quête d’un troisième podium d’affilée après l’argent des Jeux de Rio et le bronze de l’Euro-2017, ce qui serait un exploit inédit pour les femmes. « Le standing du handball français fait que si on dit qu’on y va pour faire cinquième ou sixième, les gens rigolent et ils n’ont pas tort, reconnaît le Messin. Nous surfons sur d’excellents résultats et rien ne dit qu’on ne peut pas avoir d’ambition dans cette compétitio­n ». Les Bleues sont arrivées à Trèves, non loin de la frontière française, pratiqueme­nt au complet pour disputer le premier tour, la seule absente de marque étant la gardienne Laura Glauser (pour cause de grossesse), remplacée aux côtés d’Amandine Leynaud par Cléopâtre Darleux. Même l’arrière Allison Pineau, qui avait fait un trait sur ce championna­t au moment de son opération de la cheville en juillet, est là grâce à une récupérati­on éclair, et à une grosse volonté de retrouver le maillot bleu, avant même d’avoir repris en club avec Brest. Un vrai bonus pour l’équipe de France.

Rendez-vous à Hambourg

Autour d’elle, on retrouve les joueuses qui ont fait le succès de l’équipe depuis le retour de Krumbholz aux commandes, l’arrière gauchère Alexandra Lacrabère, l’ailière et capitaine Siraba Dembélé, la demi-centre Estelle Nzé-Minko, et un fort contingent de Messines, en réussite en Ligue des champions, emmené par la demicentre Grâce Zaadi. Au rayon des nouveautés, on note l’apparition des arrières Jannela Blonbou (19 ans) et Orlane Kanor (20 ans), des talents capables de «redistribu­er les cartes », selon l’entraîneur. La France commence son tournoi par deux matchs contre la Slovénie aujourd’hui (18 h) et l’Angola demain (18 h), deux équipes qu’elles viennent de battre facilement en préparatio­n à Coubertin et à Metz. Pas d’inquiétude à avoir non plus face au Paraguay mardi. C’est donc lors des deux derniers matchs que se jouera la première place de la poule, face à l’Espagne jeudi et à la Roumanie vendredi . L’avantage de la « pole » serait de se donner un adversaire abordable en huitièmes (en théorie) et d’éviter en quarts les premiers des autres groupes, à savoir, si la logique est respectée, la Norvège, la Russie et les PaysBas, soit les trois nations qui ont battu la France lors des trois dernières grandes compétitio­ns (Euro-2017, JO2016, Mondial-2015). Les Bleues se rendront ensuite dans l’est de l’Allemagne, à Leipzig pour les premiers matchs à éliminatio­n directe puis, si tout va bien, à Hambourg pour le dernier carré.

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Top départ ce soir ( h) contre la Slovénie pour les Bleues d’Alexandra Lacrabère.

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