Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Coup de froid au palais

Le HTV a concédé hier soir face à Gravelines sa première défaite de la saison à domicile. Il ne s’est jamais remis d’un énorme trou d’air en début de deuxième quart-temps

- GUILLAUME RATHELOT

Le HTV a beau être irrésistib­le à domicile, il a fini par succomber à la vague nordiste qui emporte tout sur son passage depuis un mois et demi. Elle est venu glacer le palais des sports, hier soir. Gravelines­Dunkerque a battu son hôte (74-88) et confirmé son statut de tube de l’automne. Hyères-Toulon, qui a concédé son premier revers chez lui, n’a pas trouvé les armes pour lutter, payant peut-être sa maigre profondeur de banc. Mais au moins, il ne peut guère nouer de regrets tant son collectif était un cran en dessous. Les premières minutes ont pourtant offert un aperçu du combat attendu. Les deux équipes ont insisté à l’intérieur. Dans ce duel, les Varois Tolbert, Prénom ou Fofana ont répondu au duo Johnson – Allen (16-16, 9e). Mais d’un coup, le score a tourné en faveur des visiteurs. Deux accélérati­ons en toute fin de quart-temps et un tir au buzzer de Serron consécutif à un ballon perdu ont mis les Nordistes sur les bons rails (16-22, 10e). Sur la voie royale même. Car le calvaire du HTV venait de débuter. Diawara ou Tolbert ont commencé à s’empaler sur les maillots bleus. Ce n’était plus un panier qui décorait le panneau, mais un sens interdit. En face, en revanche, Gravelines a réussi tout ce qu’il a entrepris. Sene et Mipoka marchaient sur l’eau, de loin comme de près. Cinq minutes plus tard, avec une série à 0-20, le ciel était tombé sur la tête des marins jaunes. Sonnés, forcément (16-36, 15e). Chassang, Cowels et Tolbert se sont alors employés à limiter la casse, déjà. Mais les marins jaunes oubliaient les fondamenta­ux. Laissant par exemple Sene driver à sa guise, ce que Manu Schmitt voulait justement éviter.

La faim de Prénom

Avec quinze points de déficit à l’entame de la seconde mi-temps (29-44), le HTV voulait encore y croire. Son scoreur Cowels revenait en scène. De laquelle Sene n’était néanmoins pas descendu. Le meneur français a récité son monologue, faisant aussi jouer ses partenaire­s. Toujours aussi intenses en défense, ceux-ci se sont envolés (40-61, 27e). Prénom s’est accroché pour atténuer le décollage. Dans son sillage, les Varois ont en fait recollé (50-66, 30e). Le pivot, mort de faim, a grignoté l’écart, en compagnie d’Asceric. Au point que le HTV est revenu à cinq toutes petites longueurs (61-66, 35e). L’exploit était en marche ? Pas du tout. Les Nordistes ont peut-être tremblé mais ils ont trouvé l’expérience et les ressources pour donner le dernier coup de collier. Allen et Johnson, alors auteurs de douze des quatorze points de leur formation, ont alors fait parler leur talent (68-79, 38e). Les Varois, qui ont payé leurs efforts, ont fini par abdiquer.

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(Photos Patrick Blanchard) Les Hyérois (ici Arnold) n’ont pas su passer outre l’obstacle nordiste.

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