MACRON - VUILLEMOT : CONFIANCE ROMPUE ?
En sa qualité de président de l’association des maires Ville et banlieue de France, le maire de La Seyne a interpellé par courrier le président de la République, sur les moyens qui seront attribués aux Quartiers prioritaires de la ville (QPV). Une raison à sa démarche : le Président s’est engagé, devant les maires, à garantir aux communes abritant ces dits quartiers « qu’elles ne connaîtraient l’an prochain aucune baisse de moyens financiers de l’État, que ce soit en matière de dotations, de subventions, ou de dispositifs de péréquation. Vous avez sollicité (l’échange a eu lieu lors du dîner des maires à l’Élysée, organisé durant le congrès de l’association des maires de France, Ndlr) vos collaborateurs pour que vous soient produites et nous soient communiquées les simulations prospectives permettant de vérifier nos inquiétudes et, si besoin, corriger le Projet de loi de finances (PLF) afin de les lever. » Or, ajoute Marc Vuillemot, à ce jour « nous n’avons pas encore été destinataires et surtout, tous les amendements proposés à l’Assemblée nationale pour aller dans le sens souhaité ont été rejetés par la majorité parlementaire. Pire, le seul amendement proposé et voté par les députés de la majorité parlementaire, ajoutant communes aux attributaires de la dotation politique de la ville (DPV) sans augmentation de budge va, au contraire, concourir à la diminution des dotations pour les collectivités préalablement incluses dans ce dispositif. » Le PLF ayant été adopté par les députés en première lecture, les maires Ville et banlieue adressent une nouvelle sollicitation au Président « pour que, conformément à votre engagement sur lequel repose le pacte de confiance que vous souhaitez voir établi entre l’État et les collectivités, des éléments rassurants nous soient apportés avant le vote des sénateurs et le probable retour du PLF à l’assemblée pour une deuxième lecture ».