À Lucéram, le circuit des crèches fête ses vingt ans
Le village azuréen est devenu célèbre grâce à ses 450 crèches disséminées dans toutes les ruelles. Des représentations de la Nativité, toujours plus originales, à découvrir jusqu’au 7 janvier
Jamais je n’aurais pensé que le circuit des crèches prendrait une telle ampleur. Je suis fière d’avoir transmis ma passion », s’émeut Christiane Ricort, présidente de la Maison de pays de Lucéram et du Haut Paillon. Elle a inauguré, hier, dans les Alpes-Maritimes, la vingtième édition du célèbre événement qui, année après année, est devenu une visite incontournable.
Circuit découverte
Toujours perché sur son piton rocheux, Lucéram est de toute beauté. La lumière hivernale, couleur orangée, éclaire les façades d’époque et apporte un peu de chaleur aux ruelles pavées. Dans ce décor dépaysant, les quelque 450 crèches ont été semées dans les endroits les plus inattendus. Impossible de se lasser, elles changent de place chaque année et se renouvellent au gré de l’imagination des habitants. Désirée Vivaldi, Lucéramoise, a disposé la sienne dans une cave, rue du FourSupérieur. « J’ai récupéré une collection de cent dix santons provençaux. Ils représentent le village au XIXe siècle », explique la retraitée. Le boulanger, les couturières et les bergers, autant de figurines conçues avec minutie, par des artisans santonniers. « Il faut prendre le temps de regarder les détails,
c’est le plus intéressant », explique Désirée en montrant du doigt. Elle est fière de sa nouvelle crèche. Christiane Ricort, elle, décore, toute seule, une rue entière, avec des branches de sapin, des rubans et boules de Noël rouges. « C’est grâce à l’engagement des habitants que le circuit continue d’attirer le public », se réjouit-elle. La Maison de pays (association qui promeut le tourisme) prête quelques pièces. Dernières en date, celles du musée des Vieux outils avec ses Rois mages bleu azur et turquoise pailleté et la crèche la plus haut perchée, en allumette, sur le clocher de l’église, (photo ci-contre) prêté à Yves Fajole, le carillonneur.