Var-Matin (La Seyne / Sanary)

BENOÎT HAMON STRUCTURE SON MOUVEMENT, REBAPTISÉ « GÉNÉRATION­S »

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L’ancien candidat socialiste à la présidenti­elle Benoît Hamon [photo AFP] a lancé, hier, au Mans la structurat­ion de son mouvement, rebaptisé « Génération­s », avec l’ambition de devenir « la première force de progrès » autour du triptyque démocratie, écologie, justice sociale. « Nous sommes le mouvement Génération­s. Nous sommes le monde où quatre génération­s coexistent. Nous sommes le mouvement qui réunit ces génération­s et pense aux génération­s futures », a clamé M. Hamon devant quelque deux mille personnes, dont des représenta­nts des autres partis de gauche, au Palais des congrès de la préfecture de la Sarthe pour une journée de « fondations ». L’ancien ministre de l’Education nationale avait lancé son mouvement le er juillet, annonçant dans le même temps son départ du Parti socialiste. Depuis, plus de  comités locaux se sont créés, et plus de   personnes ont rejoint le mouvement, selon son bras droit, le député européen Guillaume Balas, qui a, lui aussi, quitté le PS. Ne cherchant pas à occulter son faible score à la présidenti­elle – , % –, Benoît Hamon a exprimé à la tribune son ambition de voir Génération­s « devenir la première force de progrès en France », « un mouvement qui a vocation à occuper une place centrale dans le paysage politique ».

Dans la perspectiv­e des européenne­s de , « nous incarneron­s un bloc qui est un bloc européen, transnatio­nal, socialiste, écologiste et qui vise à être la première force en Europe dans les prochaines années », a-t-il affirmé. « Nous refusons l’Europe sans politique défendue par les néo-libéraux, mais aussi la politique hors de l’Europe des nationalis­tes. Nous leur opposerons un bloc progressis­te européen », a insisté M. Hamon, qui travaille déjà à la constituti­on de ce bloc avec l’ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis, fondateur de Diem. L’ensemble des forces politiques de gauche avaient été invitées, avec un traitement particulie­r pour les écologiste­s, associés à la direction du mouvement – M. Hamon fait déjà cause commune avec EELV à la région Ile-de-France, où ils ont créé un groupe commun. Selon le conseiller de Paris Yves Contassot, au moins quatre membres d’EELV ont rejoint la «coordinati­on politique» provisoire qui dirigera le mouvement: l’ancien candidat à la présidenti­elle Noël Mamère, les conseiller­s régionaux d’Ile-deFrance Claire Monod et Pierre Serne, et luimême. « Je ne suis pas venu ici pour servir d’idiot utile, ou de caution à un mouvement qui considérer­ait l’écologie comme un prétexte. Nous voulons reconstrui­re la gauche et l’écologie. Benoît Hamon a dit pendant la présidenti­elle : “Je ne serai plus jamais socialiste sans être écologiste”. Nos destins sont désormais communs », a assuré l’ancien maire de Bègles à la tribune. Egalement présente, l’ancienne ministre écologiste du Logement Cécile Duflot est montée sur scène pour applaudir Benoît Hamon à la fin de son discours. L’éphémère candidat à la présidenti­elle Yannick Jadot, qui avait fait campagne avec M. Hamon pendant la présidenti­elle, était en revanche absent.

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