Quand la mêlée va...
Cela ne pouvait pas durer. Hier soir, comme espéré, le RCT a repris sa marche en avant et s’est un peu rassuré en dominant Lyon 39-11, bonus offensif à la clé. Non pas en offrant un spectacle haut en couleur et en folles arabesques, mais en reposant enfin la main sur le ballon et en reprenant l’axe du terrain. Et c’est à peu près tout ce qu’il fallait hier pour combler d’aise les 14 000 courageux supporters accourus au soutien de leur équipe, malgré le froid et la diffusion du match en clair à la télé. Après un mois de novembre compliqué, lors duquel il avait concédé trois défaites successives en souffrant devant, le RCT a retrouvé le goût de la victoire et l’avancée en mêlée fermée. Et si ce sont Mathieu Bastareaud et Chris Ashton qui ont marqué les premiers et remis le RCT en selle dans ce match, c’est bien grâce à la puissance de Vermeulen, Manoa et consorts que le RCT a pu tenir et gérer ce match. Lentement mais sûrement.
Le retour des « gros »
Avec deux essais déjà inscrits à la pause, les hommes de Galthié ont assuré le minimum mais l’ont bien fait. Cela n’avait rien d’évident après une entame plutôt timide. Mais c’est justement là que les avants sont véritablement entrés en scène pour remettre de l’ordre dans la rencontre. Dès lors, le match parut presque déséquilibré et l’issue ne fit guère de doute. Sans être géniaux, les Toulonnais se sont appliqués à réciter leurs leçons et répéter leurs gammes pour logiquement renvoyer les Lyonnais à leurs études. Une image quand même nettement plus conforme au standing des deux clubs. Exact au rendez-vous de Mourad Boudjellal et du Top 14, le RCT va maintenant retrouver l’Europe et une double confrontation contre les Anglais de Bath, un peu plus sûr de ses forces. Mais il devra quand même élever encore un peu son niveau de jeu pour franchir ce nouvel obstacle. À chaque jour suffit sa peine...