Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, HYÈRES-TOULON - GRAVELINES-DUNKERQUE : -) Inconstanc­e et inconsista­nce

Séduisant par instants, le HTV continue de payer très cher ses trous noirs. Une question de mental, d’attitude et de dureté pour des joueurs en manque de régularité

- GUILLAUME RATHELOT

Ce n’est pas encore de la schizophré­nie. Mais force est de constater que Hyères-Toulon est une équipe à deux visages, deux personnali­tés. La pathologie s’est encore vérifiée vendredi soir face à Gravelines-Dunkerque, lors d’une défaite logique (74-88). Le HTV a connu un trou d’air en première mi-temps, avec un 22-1 pour les visiteurs entre les 9e et 15e minutes. Oui mais les partenaire­s de Prénom ont par la suite signé un 16-0 pour titiller le BCM (61-66, 35e).

« On voulait essayer de ne pas subir »

« C’est dur à encaisser car on revient à cinq points et on a la balle pour peut-être faire tourner le match, mais on la perd, note Luka Asceric. Le meneur varois veut retenir cet état d’esprit, mais il n’oublie pas les symptômes d’une « première mi-temps qui nous fait mal, parce qu’on n’était pas en mesure d’imposer notre jeu, surtout défensivem­ent. » Son entraîneur, Manu Schmitt, valide le diagnostic. « Pour se donner une chance de gagner face à une équipe qui n’est pas formatée pour régater dans la même catégorie que nous, on sait qu’il faut réaliser un match quasi-parfait. Or on ne l’a pas fait. J’accepte que l’on puisse faire des erreurs et des mauvais choix, rater des tirs. Ce qui m’embête, c’est qu’on a été inconsista­nt dans la dureté. Je ne dis pas qu’on n’a pas fait les efforts, mais il manquait un petit bout. On voulait essayer d’avancer, de ne pas subir. On l’a fait de Ray Cowels III reste abonné à cette rubrique. N’y voyez pas un quelconque favoritism­e, mais l’arrière a encore fait son job, voire un peu plus. Avec  pts à  % de réussite, difficile de lui reprocher quoi que ce soit, même ce vilain airball en première mitemps. Raymond ne peut pas non plus gagner les matches à lui tout seul – enfin, pas à chaque fois. Il s’y est pourtant employé, en rentrant encore des shoots loin d’être aisés. Car les Gravelinoi­s avaient bien sûr ciblé son talent. « Ce sont de bons joueurs, ils ont réussi à scorer, mais on ne leur a pas facilité la tâche, on a bien défendu », confirme le meneur Benjamin Sene, meilleure évaluation au BCM (). Cowels ne s’est pas contenté de shooter. Il a aussi capté six rebonds, témoin d’une belle activité défensive, et affiche  dans trois colonnes : intercepti­ons, passes décisives et ballons perdus. Précieux. manière très irrégulièr­e. » Ce qui irrite aussi l’Alsacien, c’est que ce n’est pas la première fois que cela arrive à sa formation. Le HTV s’en était ainsi bien sorti contre Levallois ou à Cholet, au prix de deux renverseme­nts de situation. Mais les éclats pris à Pau, au Portel ou à Chalon ont déjà été rédhibitoi­res. « Si on veut progresser, il faut arriver à mieux gérer les temps faibles, je le dis depuis le début. » Face à Gravelines, Schmitt a en outre vu trop de joueurs passer à côté, ou du moins se montrer bien trop inconstant­s. « Ils ont eu des fluctuatio­ns tellement importante­s qu’à un moment... » Il cite, sans le nommer, l’exemple de Jordan Tolbert, qui avait donné le ton de la soirée : « Quand un mec se fait bousculer sous le cercle et rate un lay-up en début de match et que sur la deuxième action, il va dunker... On n’a pas marqué notre territoire. » Un problème mental, à en croire Luka Asceric : « On peut faire 50 tactiques, mais c’est d’abord dans la tête qu’il faut se dire qu’on va remporter les duels, qu’on ne va pas se laisser passer facilement. » Des attitudes que les marins jaunes n’ont affichées que quelques minutes. Celles qui leur ont permis de recoller au score. Énervé après la rencontre, Ferdinand Prénom avait sans doute la sensation d’être passé à côté d’un bon coup. À l’image de son équipe, le pivot du HTV a livré une première mi-temps bien trop discrète ( pts en  min). Voire au ralenti. Avant de changer d’attitude et de durcir le ton en seconde. Ce, pour finir avec  points (à / au tir). S’il a été le symbole du réveil varois, il en a aussi été celui de l’inconstanc­e. « Il nous a fait très mal sur ses passages, même si on a utilisé plusieurs joueurs sur lui », a pour sa part retenu le coach nordiste, Julien Mahé. Mais où est passé le Reggie Arnold du mois de novembre ? La vague de froid qui sévit sur le Var a semblé affecter l’ailier au crâne rasé. Certes actif avec ses rebonds et ses fautes provoquées ( et ), il n’a guère eu d’impact dans le jeu et sur le scoring : il a inscrit ses deux seuls paniers (hors lancers francs) dans le garbage-time, dont un dernier tir à trois points au buzzer et avec la planche. Histoire de limiter la casse sur sa ligne de stats ( pts,  d’éval) et de sauver quelque peu l’honneur du HTV.

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(Photos Patrick Blanchard et F. M.) journée Luka Asceric, le meneur du HTV (ci-dessus), est conscient que « la première mi-temps nous a fait mal Varois n’ont alors pas su « marquer [leur] territoire », relève Manu Schmitt. ». Les

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