Barack aussi cher que Céline
Décidément, la démocratie pose plus de problèmes que la royauté. Non seulement, il faut changer souvent les dirigeants du pays, mais encore lorsqu’on les a mis au rancart, on doit les entretenir et les occuper. D’abord en leur offrant un logement et du personnel susceptibles de leur rappeler le bon vieux temps. Ensuite en leur permettant d’exercer au-delà des frontières des activités rémunérées. La tournée d’un ex débute à titre gracieux par un salut aux drapeaux et un serrage de louche. Elle se poursuit par une parlote lui assurant parfois en une soirée ce qu’il gagnait au pouvoir en un an. À cet égard, la palme revient à Barack Obama qui a touché dollars, autant que Céline Dion en concert, pour rappeler à Paris pendant une heure les moyens de sauver la planète avant d’entendre Anne Hidalgo lui expliquer comment elle a fait augmenter la pollution de la capitale en remplaçant les engins motorisés par des rollers et des vélos. Les autres orateurs sont moins gourmands. Si l’on souhaite mettre Clinton à l’affiche, il en coûte pour Bill et la moitié pour Hillary. Moyennant euros, on a droit à un Tony Blair en parfait état de marche et pour , à un Nicolas Sarkozy de bonne humeur et réactif à souhait. S’agissant de François Hollande, qui n’a cachetonné qu’en Corée du Sud, les propositions européennes seraient plus modiques et ne rétribueraient que ses minutes de silence.