Le meurtrier présumé du Thoronet gros consommateur de stupéfiants
L’auteur présumé du meurtre de sa compagne, dans la nuit de vendredi à samedi au Thoronet (nos éditions d’hier), a été écroué ce mardi, et mis en examen pour homicide volontaire aggravé, ainsi que vol avec violence. Originaire du Calvados, le jeune couple – tous deux sont âgés de 25 ans – s’est installé tout récemment dans le Var, à la fin du mois de septembre. Et était donc quasiment inconnu de la population du village. C’est là, dans le hameau des Mauniers, que l’impensable s’est produit.
« Il s’est cru dans la maison du diable »
« Il explique qu’il dormait, lorsqu’il s’est réveillé dans un état second, en plein cauchemar, croyant être dans la maison du diable », observe le procureur de la République de Draguignan, Ivan Auriel. «C’est là qu’il a étranglé sa compagne et l’a frappée très violemment. Puis, se sentant comme prisonnier de ces lieux, comme de ses vêtements, il s’est enfui, en pleine nuit, nu, sous les averses de neiges...» L’homme a ainsi parcouru à pied la distance de cinq kilomètres, avant de voler la camionnette du chauffeur venu lui porter assistance, au carrefour du Plan-de-Pardigon, à la croisée des chemins entre Le Thoronet, Lorgues et Carcès. Alertés par le chauffeur, les gendarmes l’interpellaient finalement au Luc.
«Enétat de manque »
« L’homme est un gros consommateur de cannabis, il fumait quotidiennement 10 à 15 joints », poursuit le procureur. « Mais à court d’argent, il n’en avait plus consommé depuis quatre jours, et était en état de manque sévère. » S’il n’aurait aucun antécédent psychiatrique, l’expertise psychiatrique du meurtrier présumé pourrait bien se révéler déterminante dans ce dossier. Tout comme l’autopsie de la victime, qui permettra de connaître la chronologie de l’agression, et donc si les coups ont été portés après ou avant le décès de la jeune femme.