Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Ça fait longtemps qu’on me proposait de réaliser un film »

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C’est la première fois que vous réalisez. Passer derrière la caméra vous faisait-il peur ?

J’avais bien préparé parce que je savais que je risquais de stresser un peu. Le truc, c’est que j’avais des talons très hauts et comme j’avais besoin de courir beaucoup, j’avais très mal aux pieds. C’est la principale difficulté que j’ai rencontrée. J’avais beaucoup parlé avec des copains qui ont déjà réalisé et joué le rôle principal en même temps, ils m’avaient beaucoup rassurée.

Cette expérience vous a-t-elle donnée envie de réaliser un autre film ?

Je ne sais pas. Ça s’est tellement bien passé… Je voulais raconter cette histoire et j’avais une idée très précise. Je ne pouvais pas le confier à quelqu’un d’autre. Mais c’est très long de faire un film. Ça prend des mois. Ça n’en finit pas. Donc, refaire un autre film oui, mais là, j’ai envie de faire l’actrice, parce que c’est quand même plus des vacances.

Qu’est ce qui vous a donné envie de réaliser ?

C’est le personnage du film. J’adore Angela. Je voulais vraiment raconter son histoire. Je trouve important de parler de gens gentils et bienveilla­nts. Notre société pousse tout le monde à ne pas l’être, alors c’est héroïque de le rester. J’avais envie de parler de quelqu’un qui traverse une grosse épreuve, se pose des questions et transforme cette épreuve en quelque chose de merveilleu­x. Quelque chose qui lui permet de se connaître vraiment et d’apprendre à s’aimer. Ça fait longtemps qu’on me proposait de réaliser un film, mais je n’en ressentais pas le besoin, je préférais produire et travailler sur l’écriture.

Votre héroïne vous ressemble-t-elle ?

À l’origine, l’histoire n’est pas personnell­e, puisqu’elle est tirée d’une pièce anglaise, Mon brillantis­sime

divorce, de Géraldine Aron. Mais à l’intérieur de cette histoire que j’ai adaptée, j’ai mis des choses extrêmemen­t personnell­es. Au début, Angela se sent victime mais se remet tout de même en question. Elle se rend compte qu’elle vivait comme dans un livre d’images, mais pas dans la vraie vie. Ce que j’aime chez elle, c’est qu’elle se pose les bonnes questions. Elle a des qualités formidable­s, tout en étant un peu lunaire et courageuse.

Dans quel genre classeriez-vous votre film ?

Un spectateur m’a proposé « comédie romantique familiale ». Je prends. C’est un film qui plaît aux très jeunes. Les hommes s’amusent beaucoup. Et les femmes viennent souvent avec leurs filles.

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