René Amendola captive son auditoire
Comme à son habitude, le conférencier René Amendola, invité par l’association “Échanges culture et amitié” à intervenir sur le thème “Verdi et le Risorgimento”, a captivé l’assemblée par son érudition et son enthousiasme communicatif. Cette conférence passionnante prenait donc racine dans cette période de l’histoire de l’Italie, durant la seconde moitié du 19e siècle, au terme de laquelle les rois de la Maison de Savoie unifient la péninsule italienne. Giuseppe Verdi a alors soutenu le mouvement dans sa lutte contre l’Autriche, pour l’unification italienne. En 1842, son opéra “Nabucco” évoque l’épisode biblique de l’esclavage des Juifs à Babylone, symbolisé par le choeur des Hébreux (“Va, pensiero”) auxquels s’identifiait la population milanaise sous occupation autrichienne. En 1843, “Les Lombards”, drame patriotique ardent, remporte un triomphe éclatant. Puis “Attila” est créé en 1846, entre la première et la seconde guerre d’indépendance (1840-1848). L’opéra “La bataille de Legnano” (1849), qui voit le jour durant la deuxième guerre d’indépendance et les quelques mois de l’éphémère “République romaine” (présidée par Mazzini), évoque la résistance des fantassins lombards contre les assauts de troupes impériales en 1176. Suivront “Les Vêpres siciliennes” (1855) entre la deuxième et la troisième guerre d’indépendance. Enfin, après l’unification, Verdi a exhorté les Italiens à faire taire leurs divisions avec “Simon Boccanegra” (1857), révisé en 1881.