OGCN : une centaine de supporters évincée du vol Nice-Amsterdam
Frustrés et furieux. Privés du match de Ligue Europa qui opposait hier soir le Vitesse Arnhem à l’OGC Nice, aux Pays-Bas, les supporters niçois évincés d’un vol Nice-Amsterdam ne décolèrent pas. La police tente de faire la lumière sur les incidents survenus à bord de ce vol Transavia, qui ont conduit à les débarquer. Le point sur ce que l’on sait à ce stade.
Le contexte d’avant-match
350 supporters du Gym étaient attendus à Arnhem, pour la 6e et dernière rencontre de phase de groupes de la Ligue Europa disputée par l’OGC Nice (lire en pages Sports). Le contingent de passionnés était finalement réduit dans le parcage du Gelredome : une grosse centaine d’entre eux a été débarquée du vol pour Amsterdam mercredi soir. Le vol HV5586 Nice-Amsterdam, opéré par Transavia, aurait dû décoller à 21h05, soit 24 heures pile avant le coup d’envoi du match. Il n’a finalement quitté le tarmac niçois qu’à 23 h 45.
Les incidents à bord
Selon nos informations, une fois l’embarquement terminé, un premier incident aurait opposé un passager à un personnel de bord. Le commandant de bord a alors pris la décision de faire évacuer le fauteur de troubles, avant de quitter son stationnement et de se diriger vers la piste de décollage. Au moment même où étaient délivrées les consignes de sécurité, un second incident aurait éclaté. Entre une passagère et plusieurs supporters. Ou entre deux supporters, selon les versions. Quoi qu’il en soit, ç’en était trop pour le pilote. Celui-ci a stoppé sa manoeuvre et regagné son parking, afin de faire débarquer tous les passagers. « Il s’agit d’une procédure classique, conforme aux règles de sécurité. Le commandant de bord a estimé qu’il ne pouvait pas décoller, au regard de l’excitation de certains passagers – notamment de supporters de foot niçois – et des légères dégradations commises » ,décrypte un responsable de la police aux frontières (PAF). Chargée d’éclaircir ce qui s’est passé à bord, la PAF reste prudente sur les circonstances de cette affaire.
Le second embarquement
À 22h45, la sécurité publique était appelée en renfort par la PAF, déjà épaulée par le personnel de sécurité de l’aéroport Nice-Côte d’Azur. Un second embarquement a été organisé, interdisant l’accès à toute personne susceptible d’être un supporter de l’OGC Nice. Malgré la frustration générale, l’évacuation de l’aéroport Nice-Côte d’Azur s’est déroulée sans heurts.
La colère rouge et noire
Remontés, certains supporters entendent déposer plainte pour discrimination contre Transavia et son commandement de bord. À l’instar de Gilles, figure de la Populaire Sud. « Les demandes individuelles de remboursement commencent à arriver à Transavia. Le préjudice estimé par personne s’élèverait entre 200 et 300 euros, indépendamment des jours de congés posés et du préjudice moral subi », peste-t-il. Plus que la décision de débarquer les voyageurs, la polémique porte sur les conditions du retour à bord. « Ils ont fait un appel en néerlandais. Puis ils ont fait embarquer les femmes, les enfants et les hommes de plus de 55 ans... laissant sur le carreau des gens qui n’y étaient pour rien et qui avaient réservé leur week-end. Cet amalgame est choquant ! », s’insurgent cinq supporters évincés, joints par Nice-Matin. De son côté, la compagnie a mis les choses au point, via un porte-parole : « La sécurité à bord est la priorité de Transavia. Un groupe important de passagers n’a pas suivi les consignes de sécurité de l’équipage. Par conséquent, celuici a décidé de ne pas les accepter à bord ».